"Celui qui a tué doit subir le même sort", a estimé le père la jeune femme, Chiheb Lahmar, jugeant que "c'est la seule solution pour qu'il n'y ait plus d'autres victimes".
Parmi les manifestants, de nombreux proches de victimes d'homicides arborant des portraits de leurs disparus.
"Nous n'avons pas tellement confiance dans les autorités: le fonctionnement ici, c'est que celui qui a de l'argent s'en sort indemne", a souligné le frère de Rahma, retrouvée morte la semaine dernière. "La peine de mort servira d'exemple," a-t-il assuré à l'AFP.
"Aujourd'hui, Rahma, demain une autre", "le peuple veut la peine de mort" ont scandé les manifestants, défilant de la Kasbah, siège du gouvernement, jusqu'au tribunal dans le centre de Tunis.
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Les débats sur la peine de mort sont très vifs ces derniers jours en Tunisie après le meurtre de cette femme, qui a provoqué un large émoi sur les réseaux sociaux.
Le président tunisien Kais Saied a remis en cause le moratoire sur la peine de mort observé depuis 1991 en Tunisie. Il s'est dit favorable à l'exécution du meurtrier présumé de la jeune femme, en s'appuyant sur le coran.
Cette prise de position a aussitôt été critiquée par des militants des droits humains et des ONG, qui ont souligné que la peine de mort n'avait pas de vertu préventive.