Cameroun. Cinéma: deux films marocains en lice aux Ecrans noirs

Nabil Ayouch, cinéaste marocain.

Nabil Ayouch, cinéaste marocain.. DR

Le 04/06/2018 à 12h59, mis à jour le 04/06/2018 à 13h34

«Razzia» de Nabil Ayouch et «L’appel» de Maria Kenzi Lahlou représentent le Maroc à la 22e édition du festival international de cinéma Ecrans noirs prévue en juillet prochain à Yaoundé. Ces deux films sont respectivement en lice dans les catégories longs et courts métrages internationaux.

Quelque 70 films sont en compétition cette année au festival international de cinéma Ecrans noirs, dont la 22e édition se tient du 13 au 20 juillet 2018 à Yaoundé et Douala, les deux grandes métropoles du Cameroun.

Deux films marocains font partie de la sélection officielle qui a été dévoilée vendredi 1er juin dernier par le comité d’organisation. Il s’agit de «Razzia» de Nabil Ayouch, en compétition dans la catégorie «Longs métrages internationaux». Sorti le 14 mars dernier, le film met en scène 5 personnages vivant à Casablanca en 2015, alors que la ville est en pleine révolte. Des trajectoires de vies différentes pourtant reliées par une même quête: celle de la liberté.

«Au-delà d’un état des lieux du Maroc d’aujourd’hui, c’est un film sur l’état du monde. Ce dont je parle dans le film à travers ces cinq personnages résonne bien au-delà des frontières du Maroc et concerne, ne serait-ce que pour la problématique de la place de la femme dans la société, également beaucoup de pays occidentaux», explique le réalisateur dans une interview à la RTBF.

A peine sorti, le film fait déjà des remous, notamment en Egypte où il a été interdit de projection. Ce n’est pas la première fois qu’un film de Nabil Ayouch est en lice aux Ecrans noirs. En 2016, son long métrage «Ali Zaoua, prince de la rue» était projeté dans le cadre du festival à Yaoundé, la capitale.

Ce film a reçu l’Etalon d’or de Yennenga au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) en 2001. Autre film marocain en lice cette année, «L’appel» de la réalisatrice Maria Kenzi Lahlou qui signe ici son premier court métrage. Ce film est en compétition dans la catégorie «Courts métrages internationaux». Il raconte l’histoire d’une jeune femme d’une trentaine d’années qui arrive dans une sorte de prison militaire dans le but de libérer ses parents. Elle est accompagnée par un souffleur de verre qui, en lui imposant un travail répétitif et usant, cherche à lui faire comprendre l’impossibilité de sa quête.

Le Cameroun, pays hôte du festival, présente le plus grand contingent avec 17 films. Les autres productions cinématographiques sélectionnées cette année aux Ecrans noirs viennent d’Afrique du Sud, de la RDC, de la Zambie, d’Ouganda, d’Egypte, d’Algérie, de Tunisie, du Burkina Faso, du Sénégal, de la Réunion, du Bénin, du Mali, de la Guadeloupe, du Congo, du Nigeria, du Gabon, de la RCA. Mais aussi d’Allemagne, du Brésil, de Belgique, du Portugal, de Corée, d’Haïti, du Canada et d’Israël.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 04/06/2018 à 12h59, mis à jour le 04/06/2018 à 13h34