Cameroun: une cinquantaine d’établissements scolaires fermés pour illégalité

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Le 17/08/2018 à 10h07, mis à jour le 17/08/2018 à 11h28

Le ministère des Enseignements secondaires vient de fermer 53 établissements scolaires privés clandestins. L’absence de l’autorisation de création, d’ouverture et de fonctionnement est l’un des principaux griefs retenus à l’encontre des responsables de ces écoles.

Quelque 53 établissements scolaires privés de l’enseignement secondaire général et technique n’ouvriront pas leurs portes à la rentrée scolaire 2018-2019 au Cameroun. Et pour cause! Ces écoles sont frappées d’interdiction de fonctionner sur toute l’étendue du territoire national parce qu’elles «exercent dans l’illégalité, car leurs responsables n’ont pas rempli les formalités administratives nécessaires à l’ouverture desdites écoles», explique la ministre des Enseignements secondaires, Pauline Nalova Lyonga, qui a pris un arrêté en juillet dernier scellant la fermeture de ces écoles «clandestines».

L’un des principaux griefs ayant poussé les autorités à procéder à la fermeture de ces établissements scolaires est l’absence de l’autorisation de création, d’ouverture et de fonctionnement. Des «préalables» sans lesquels ces écoles n’ont pas le droit d’exister, indique-t-on au ministère.

En effet, plusieurs de ces écoles fonctionnent depuis des années en marge de la réglementation en vigueur. C’est le cas notamment à Douala, la métropole économique, où pas moins de 30 établissements clandestins viennent d’être fermés pour défaut d’arrêtés de création et d’ouverture notamment.

L’autre infraction commise par les responsables des établissements épinglés est d’avoir bâti sur des sites jugés dangereux. Exemple du Collège Elebson sis au quartier Emana à Yaoundé, la capitale. Cette école est construite sous un pylône de transmission de communication. Ce collège privé fait partie des 13 établissements scolaires sanctionnés dans la région du Centre.

Cette mesure touche également les établissements des régions de l’Est, de l’Ouest, du Nord, du Nord-Ouest, du Sud et du Sud-Ouest. Plusieurs des écoles fermées sont des «récidivistes», selon les autorités. Cette fermeture intervient alors que les inscriptions ont déjà commencé dans ces établissements scolaires.

Le ministère des Enseignements secondaires appelle les parents à la vigilance et les invite à se rapprocher de ses services pour consulter la liste des écoles fermées.

A noter qu’à la veille de chaque rentrée scolaire, les départements ministériels en charge de l’éducation dans le pays vont à la chasse aux établissements scolaires illégaux. Chaque année, des écoles sont fermées pour les raisons susmentionnées. Mais peu de temps après, d’autres rouvrent… en toute illégalité.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 17/08/2018 à 10h07, mis à jour le 17/08/2018 à 11h28