Le royaume du Maroc apportera une contribution globale de 3,294 millions de dollars US au Programme d’Investissement Prioritaire (PIP) du G5 Sahel, dont la première conférence dédiée à la mobilisation des ressources avait été organisée le 6 décembre 2018, à Nouakchott.
L'annonce en a été faite hier, mardi 17 septembre 2019, par Abderrazzak Laassel, directeur du Grand Maghreb, de l’Union du Maghreb Arabe et de l’Union Africaine (UA), au ministère marocain des Affaires étrangères et de la coopération internationale.
Ce haut responsable marocain s’exprimait à Nouakchott dans le cadre d’une réunion de suivi des annonces de la table sur le financement de la première phase du Programme d’Investissement Prioritaire (PIP) du G5 Sahel.
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Abderrazzak Laassel a expliqué que dès le départ, le Maroc, dans ses rapports avec cette région proche «s’est employé à promouvoir une approche globale, inclusive et intégrée, basée sur le triptyque Sécurité-Développement-Formation. Il a partagé avec les pays frères du Sahel, cette approche qui dépasse la dimension sécuritaire et militaire, et s’étend au développement économique et humain, la préservation de l’identité culturelle et cultuelle des populations».
La contribution du Maroc au PIP comporte «un volet sécuritaire nécessaire, de développement des infrastructures dans les secteurs de l’éducation, du tourisme, de l’environnement, de l’énergie, de la santé, du transfert de technologie et de la mise en valeur du patrimoine cultuel et culturel africain».
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Ainsi «sur le plan strictement sécuritaire et de la lutte contre le terrorisme, le royaume, qui a toujours mis l’accent, depuis l’éclatement de la crise au Mali, dans la coopération sécuritaire sur le plan de la gestion des frontières, veille au partage de l’expérience opérationnelle développée dans le cadre de sa stratégie nationale de lutte contre le terrorisme, en conformité avec l’Etat de droit».
Par ailleurs «l’Institut Mohamed VI de Formation des Imam, mourchidines et mourchidates accueille les ressortissants du Sahel et de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui représentent 937 inscrits sur un total de 1002 étudiants pour la formation de base au titre de l’année 2018/2019. Cette institut a formé un total de 1.463 prédicateurs originaires» de l’espace du Sahel, de la CEDEAO, du Gabon et du Tchad.
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Cet appui marocain, qui avait été annoncé lors de la conférence de Nouakchott sur le PIP, organisée le 6 décembre 2018, concerne, a rappelé ce haut responsable marocain, l’axe défense-sécurité.
Le Maroc a octroyé au cours de l’année académique 2018-2019, 203 places aux pays du G5 Sahel, dont 188 places effectivement honorées.
Le royaume a également mis à la disposition de l’Ecole de maintien de l’ordre et de la paix Alioune Blondin Beye de Bamako 2 officiers pour dispenser des modules de courte durée relatifs au maintien de la paix.
Pour ce qui concerne l’axe infrastructures, le Maroc, par le biais de l’Agence Nationale de l’Energie Durable (MASEN) «est disposé à contribuer aux projets retenus dans le cadre de la première phase du PIP 2019-2021: étude de préfaisabilité pour un projet d’énergie solaire au Tchad, contribution technique dans les domaines de l’agriculture et de la santé animale, de la gestion des ressources hydrauliques, la formation des jeunes dans le domaine vétérinaire, la lutte contre la désertification, la gestion durable des terres, la stratégie forestière...», a-t-il souligné.
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Lors de cette conférence de Nouakchott de décembre 2018, les engagements de contributions des différents au Programme d’Investissements Prioritaires (PIP) du G5 Sahel avaient atteint une enveloppe globale de 2,4 milliards d’euros.
Le PIP est conçu autour de quatre axes: Défense et Sécurité, Gouvernance & Infrastructures, Résilience & Développement.