Dans l'émission «Eto'o sans veto», diffusée sur la CRTV, la télévision nationale camerounaise, le quadruple ballon d'or africain, Samuel Eto'o, a été interviewé sur différents sujets par des journalistes issus des principales chaînes télévisées du pays. Occasion pour le récent retraité du football de dire «sa part de vérité» sur différents sujets d'actualité le concernant.
Durant cet entretien, l'ancien joueur du FC Barcelone s'est notamment exprimé sur la non-sélection de son fils, Étienne Eto'o, avec l'équipe du Cameroun pour le Mondial U17 qui se déroule actuellement au Brésil. «Comme père, j'étais déçu (silence). J'avais envie de crier très fort. Mais ça, c'est le ressentiment d'un père qui veut protéger son fils», a-t-il dit.
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Avant de poursuivre: «Mais comme Étienne, il y avait quatre autres enfants. La question qu'il fallait se poser, ces enfants peuvent devenir les prochains Kylian (Mbappé). Ces enfants peuvent devenir, pour vous prendre un exemple qui est là, Matip (en référence au défenseur de Liverpool qui refuse de revenir jouer en sélection nationale depuis plusieurs années, Ndlr). Ils peuvent refuser de jouer pour l'équipe nationale».
Puis, il a été relancé au sujet de l'application du décret présidentiel du 26 septembre 2014 portant organisation et fonctionnement des sélections nationales de football.
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Celui-ci dispose que seuls les joueurs enregistrés dans les compétitions organisées par la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) peuvent être convoqués pour les sélections nationales de football U15 (minimes) et U17 (cadets).
Désaccords
«Les décrets sont là, les hommes sont là pour les appliquer. Il n'existe pas de championnat jeune (au Cameroun). Il faut se dire des vérités. Le coach Libiih est rentré dans un problème qui n'était pas le sien. C'est un aîné que je respecte beaucoup et que j'admire parce que c'est un futur sélectionneur de l'équipe nationale. Il est très fort (...) Vu que le football jeune n'existe pas, quand vous venez avec le décret du chef de l’État, ayez aussi le courage d'écrire au chef de l’État. Vous lui dites, on a un décret, mais on ne peut pas l’appliquer parce que ce football jeune n'existe pas», déclare l'ancien international camerounais.
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Par ailleurs, pour lui, les autres joueurs pourraient avoir payé le prix de certains de ses désaccords avec des acteurs du monde du football camerounais. «Les autres quatre enfants ont payé les frais parce que c'est le fils de Samuel Eto'o. Mais ça, ce n'est pas grave», ajoute-t-il.
Pour mémoire, Étienne Eto'o, sociétaire de Majorque en Espagne et fils de la star camerounaise, a été convoqué avec d'autres footballeurs expatriés pour la préparation du Mondial U17 au Brésil. Cependant, les joueurs de la diaspora n'ont pas été retenus au final pour le tournoi.
Suite à des désaccords entre la FECAFOOT et le ministère des Sports, après que le staff technique des champions d'Afrique cadets a sollicité la conduite à tenir au sujet de l'application ou non du décret présidentiel susmentionné. Au final, le Cameroun a subi trois défaites en autant de matchs contre le Tadjikistan (1-0), l’Argentine (3-1) et l’Espagne (2-0), alors que tous les autres représentants africains se sont qualifiés pour le deuxième tour. Une mauvaise performance qui a entraîné le limogeage de l'ensemble du staff technique, administratif et médical de la sélection des U17.