Selon le président de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmad Ahmad, un Comité de suivi sera mis en place afin d'assurer le monitoring des travaux qui restent à peaufiner, avant le début de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2021, dont le déroulement a été avancé de six mois, du 9 janvier au 6 février 2021, au lieu de la période de juin-juillet 2021 initialement prévue.
Le président de la CAF a annoncé cette décsion à l'issue de sa récente visite au Cameroun, pays organisateur de la compétition.
Parmi ces travaux, ceux concernant le site de Garoua, dans la partie septentrionale du pays, et ceux du stade Olembé de Yaoundé, l’une des infrastructures phares qui doit abriter la compétition.
Alors que deux nouvelles entreprises viennent de prendre possession de ces deux importants chantiers, les travaux devront être accélérés, compte tenu des délais très serrés avant la tenue de la CAN 2021, les deux sites n’ayant finalement pas été retenus pour l'organisation du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) prévu en avril prochain.
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Concernant le Stade d’Olembé, Magil Construction, une entreprise canadienne, a pris le relais de l’italien Piccini, dont le contrat a été résilié par les autorités camerounaises à cause d'une «défaillance de l’entreprise, caractérisée par le non-respect des engagements contractuels», la «sous-traitance avérée des prestations contractuelles sans autorisation du maître d'ouvrage» ainsi que la «violation de la législation sociale caractérisée par l’accumulation des arriérés de salaires des travailleurs».
Il s’agit de l’infrastructure sportive dont les travaux ont pris le plus de retard. Malgré tout, Magil reste confiante.
Selon Frank Mathiere, directeur des opérations internationales de Magil Construction, les travaux seront livrés en juillet 2020.
L'entreprise a déjà su démontrer son expertise, en conduisant à leur terme les travaux de rénovation du stade de la Réunification de Douala et de son annexe, retenus pour le CHAN 2020.
Cadence de travail
Quant au site de Garoua, dans le Nord du pays, l’entreprise portugaise Mota Engil, après avoir effectué les travaux de rénovation du stade Roumde Adja, a récupéré depuis ce mois de janvier 2020, ceux des stades de Poumpouré et Reyré, qui doivent servir de terrains d’entraînement.
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Ces travaux étaient initialement dévolus à Prime Potomac et devaient être livrés en octobre 2018. Aussi, selon le ministère en charge des Sports, les défaillances de l’entreprise ont-ils justifié la résiliation du contrat avec Prime Potomac, à l’issue d'une mission d'inspection de la CAF à Garoua en juillet 2019.
Il convient cependant de noter que ces travaux ont été confiés à d’autres entreprises sur fond d’incompréhensions entre les adjudicataires initiaux et le gouvernement.
En effet, autant Prime Potomac indexe de nombreux blocages de l’administration pour entraver ses chantiers (non paiement des décomptes, travaux mal évalués...), autant pour Piccini, la partie camerounaise n’a pas respecté tous ses engagements (non paiement des décomptes convenus en urgence). Des arguments rejetés côté camerounais.
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La donne changera-t-elle avec Magil et Mota Engil? C’est, en tout cas, ce que les autorités locales veulent croire.
Malgré les assurances des nouvelles entreprises, celles-ci devront redoubler la cadence de travail, les délais de livraison devenant plus restreints.
«Nous avons donné un cahier de charges des travaux qu’il fallait vite compléter. Les rapports, c’est que les travaux évoluent très bien. (…) Tout ce qui reste, c’est parfaire, c’est des finitions. Et nous avons le temps. On a une marge d'une année par rapport à la nouvelle période que nous venons de déterminer, au regard de la météo spécifique du Cameroun», a déclaré le vice-président de la CAF, Constant Omari, sur les ondes de la CRTV, la chaîne de télévision publique camerounaise.