La République de Guinée est frontalière de six pays d’Afrique de l’Ouest, à savoir la Guinée Bissau, le Sénégal, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Libéria et la Sierra Leone. Elle dispose d’une ouverture sur l’océan Atlantique. Elle est surtout immensément riche en ressources naturelles. Son sous-sol renferme notamment fer, bauxite, diamant, or, uranium, pétrole, phosphate et manganèse.
Parmi les principales richesses minières du pays, la bauxite occupe une place centrale. En ce qui concerne ce minerai qui sert dans la fabrication de l’alumine, la Guinée dispose d’un potentiel estimé à 40 milliards de tonnes de réserves prouvées, soit 2/3 des réserves mondiales. Toutefois, la production demeure encore faible au regard du potentiel. Le pays n’est que le second producteur au monde derrière l’Australie.
Toutefois, la donne pourrait changer. Plusieurs investissements étrangers sont prévus, notamment russes, émiratis et chinois. Outre l’extension de la Compagnie des bauxites de Guinée (CBG) avec un investissement de 643 millions de dollars, trois autres projets sont sur les rails: Guinea Alumina Corporation d’un investissement de 1,4 milliard de dollars, Alufer mining (185 millions de dollars) et Rusal (220 millions de dollars).
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Actuellement, la Guinée produit autour de 18 millions de tonnes de bauxite par an. Toutefois, avec les investissements à hauteur de 2 milliards de dollars à l’horizon 2020, la production devrait alors atteindre 50 millions de tonnes à cette date.
L’autre richesse à même de propulser le développement économique de la Guinée est le fer. L’exploitation du plus grand gisement de fer au monde, en quantité et en qualité, encore non exploité -la mine de Simandou- pourrait en effet s'avérer cruciale. Selon les estimations, la capacité de production de ce gisement est estimée à 100 millions de tonnes par an pour une durée d’exploitation pouvant atteindre un demi-siècle. A titre de comparaison, la SNIM mauritanienne, deuxième producteur de fer du continent produit à peine 12 millions de tonnes par an et constitue le poumon de l’économie mauritanienne. C’est dire l’importance que représente ce projet pour la Guinée.
Longtemps dévolu à la société brésilienne Rio Tinto, qui n’a fait que retarder son exploitation, peut-être par crainte de l’impact de l'activité sur la production mondiale et sur l’évolution des cours du fer, le projet Simandou est désormais entre les mains des Chinois qui ont promu son exploitation.
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Le développement de cet important complexe avec l’exploitation de la mine, la construction des infrastructures ferroviaires, aéroportuaires et d’un port minéralier va nécessiter un investissement global de 20 milliards de dollars.
Après plusieurs décennies de mise en veille, les Guinéens espèrent désormais que le minérai du mont Simandou constituera le fer de lance d’une économie guinéenne actuellement considérée comme l’une des plus faibles au monde.
Outre la bauxite et le fer, le sous-sol guinée renferme du diamant (une production de plus de 130 000 carats/an), de l’or (environ 500 000 carats/an), de l’uranium et du pétrole.
Malgré la sous-exploitation, le secteur minier guinéen soutenu par la bauxite contribue actuellement à hauteur de 20% du PIB et fournit 80% des recettes en devises du pays.
Outre les mines, la Guinée dispose d’un potentiel agricole énorme, sous exploité lui aussi. Le sol guinéen et la diversité de son climat autorisent la culture de diverses variétés de légumes, de fruits et de céréales. Pour l'heure, les principales cultures mises en oeuvre sont le riz, le café, l'ananas, les mangues, les agrumes, le tapioca, les bananes, les pommes de terre, les tomates, les concombres, les pommes, les poires, le raisin, les grenades, les plaqueminiers (arbres à kakis), les fraises, le cacao, l'anacarde et les arachides.
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Ces cultures bénéficient d'une irrigation naturelle abondante sachant que le pays compte plus de 1.300 cours d’eau et que les principaux fleuves de la région –Niger, Sénégal (Bafing) et Gambie- prennent tous leurs sources en Guinée. D’où le qualificatif de «château d’eau» de l’Afrique de l’Ouest accolé à ce pays.
Reste que malgré l’existence d’importantes terres arables et d’eau en abondance, l’agriculture guinéenne reste encore faiblement développée, comparativement à la Côte d’Ivoire. D’ailleurs, le pays s’appuie actuellement sur la Côte d’Ivoire voisine pour accroître sa filière cacaotière.
Toutefois, avec les partenariats signés avec le Maroc, la Guinée compte bénéficier de l’expertise développée par le Maroc dans le cadre du Plan Maroc Vert. Ainsi, en marge de la visite du roi, un accord de coopération a été signé entre les deux pays et prévoit la réalisation d’un projet d’aménagement hydro-agricole d’une superficie comprise entre 200 et 300 hectares. En plus, le groupe OCP va fournir 100.000 tonnes d’engrais à la Guinée dont 20.000 tonnes gratuitement et le reste à bas prix.
Le secteur agricole qui emploie 75% de la population active du pays pèse 24% du PIB.
Enfin, l’autre gros potentiel non encore exploité reste celui de l’hydro-électrique. Le pays affiche un déficit en énergie considérable alors que le potentiel hydro-électrique offert par le relief du pays, la forte pluviométrie et les cours du fleuve est estimé à 6.000 MW. A l’heure actuelle, seul deux barrages hydro-électriques fournissent de l’énergie au pays: Garafiri et Kaleta. Un troisième, Souapiti, est en cours de réalisation. Or, sans l’énergie, la Guinée aura du mal à assurer son développement et le bien être de sa population.
République de Guinée
Capital ……………………………… Conakry
Superficie ………………………….. 245 857 km2
Population ………………………… 12,5 millions d’habitants
Monnaie …………………………… Franc guinéen (1 euro=9 .967 Franc guinéens, cours du jour)
Langues ……………………………. Peuhl (40% de la population), malinké, soussou, kpèllé, bassari, diakhanké
Religions …………………………... musulmans (85% de la population), chrétiens (8%), etc.
Principales ressources ……….. .....bauxite, fer, or, manganèse, diamant, uranium, pétrole, phosphate, ressources halieutiques, …