Vidéo. Atlantic Dialogues. L'avenir de l'Afrique et du bassin Atlantique: voici ce que les jeunes leaders en disent

DR

Le 15/12/2019 à 17h55, mis à jour le 17/12/2019 à 11h18

VidéoLa 8e édition des Atlantic Dialogues a pris fin hier, samedi 14 décembre, à Marrakech. Durant la séance de clôture, les jeunes leaders Africains et des pays bordés par l'Atlantique ont tous clairement dit qu’ils ne comptaient plus se laisser marginaliser sur les questions d’avenir de la région.

Le rideau est tombé sur la 8e édition des Atlantic Dialogues, organisés depuis le 12 décembre dernier par le think tank marocain Policy Center for the New South, avec un panel dédié aux jeunes leaders africains et du bassin de l’Atlantique.

Les jeunes leaders ont rivalisé d’ardeurs pour annoncer clairement, devant les 360 participants venus de 65 pays de tous les continents, qu’ils ne comptaient pas rester en spectateurs face aux mutations que connaît le monde, et plus particulièrement cette partie de la planète, l’Afrique et le bassin Atlantique.

Ce fut un moment d’échanges intenses, fructueux sur divers sujets cruciaux: participation des jeunes à la politique, le leadership, les inégalités sociales, le populisme, la question identitaire, le genre, le changement climatique et ses impacts économiques et sociales,… Bref, toutes les questions se rapportant à l’avenir de la région ont été débattus avec énergie.

Les débats ont été des plus captivants lors de cette 8e édition et ont enchanté l’assistance, qui a compris que la relève sera plus qu’assurée par cette génération montante qui veut être plus impliquée au niveau politique pour mieux servir la région.

Des jeunes qui souhaitent être plus qu’impliqués, mais veulent aussi être de la solution aux maux dont souffre l’Afrique et le bassin Atlantique.

Le360 Afrique a recueilli les réactions de jeunes leaders du continent et du bassin de l’Atlantique.

Chaimae Bourjij, Marocaine, coordinatrice nationale du projet de la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté au Maroc et présidente fondatrice du Conseil international de la jeunesse, section Maroc, a insisté sur la nécessité que les jeunes soient impliqués dans les décisions politiques.

Pour sa par part, Eden Liliana Valencia, Colombienne, journaliste de France 24 et animatrice de l’émission «Africa 7 Days», la seule émission d’information en espagnol à 100% dédiée au continent africain, est aussi influenceur et poète. Très fière de ses origines africaines, elle a beaucoup plaidé pour le renforcement des relations entre le continent et l’Amérique Latine, où vivent plusieurs dizaines de millions de personnes d’origine africaine. Il faut, selon elle, combattre les clichés qui sont accollés à sa communauté.

Quant à Omayra Issa, Nigérienne, journaliste à Radio-Canada, elle a beaucoup insisté sur les impacts du changement climatiques sur les pays africains.

Elle a expliqué que si les grands pollueurs sont les pays développés, c’est le continent africain qui subit le plus de l’impact du changement climatique.

Il faut dire que son pays d’origine, le Niger, est particulièrement frappé par ce changement climatique. L’avancée du désert et l’assèchement du Lac Tchad figurent parmi les manifestations de ces bouleversements climatiques, qui accroissent les corvées des femmes, obligées d’aller chercher de l’eau et du bois pour le feu à des distances de plus en plus longues.

Une situation qui accroît aussi les tensions communautaires entre agriculteurs et éleveurs, mais aussi l’insécurité sous toutes ses formes.

Enfin, Daniel Saka Mbumba, Congolais, vice-président Projet Sanctions internationales chez BNP Paribas à New York, spécialisé dans la conformité aux risques de sécurité financière, a, lui, mis l’accent sur un fait nécessaire: que les jeunes puissent être impliqués dans les décisions politiques. De même, il souhaite la promotion de la coopération Sud-Sud et une plus grande implication des jeunes pour faire face au changement climatique. 

Rappelons que chaque année, en marge d'Atlantic Dialogues, est organisé le programme Atlantic Dialogues Emerging Leaders.

Celui-ci rassemble entre 40 et 50 jeunes leaders d’Afrique et du bassin Atlantique, âgés de 23 à 35 ans, qui ont su faire preuve de leadership et d’initiative dans leurs domaines et qui ont pour objectif de façonner l’agenda régional et mondial dans divers domaines: politique, finance, affaires, médias, environnement, etc.

Il s’agit de jeunes qui ont un fort sens de l’engagement envers les problèmes sociaux, économiques et environnementaux auxquels sont confrontés l’Afrique, le bassin de l’Atlantique et la planète entière.

Par Moussa Diop et Said Bouchrit
Le 15/12/2019 à 17h55, mis à jour le 17/12/2019 à 11h18