Coronavirus: l'initiative du roi Mohammed VI saluée par le Parlement de l'UA et les anciens lauréats du Maroc

Mohammed VI, roi du Maroc.

Mohammed VI, roi du Maroc. . DR

Le 21/04/2020 à 13h27, mis à jour le 21/04/2020 à 14h00

Les leaders africains saluent une initiative du roi Mohammed VI du Maroc, pour faire face aux effets induits de la pandémie en Afrique. Après les membres du parlement panafricain, les présidents des Associations de Lauréats Africains du Maroc (ASLEM) se sont eux aussi dits favorables à cet appel.

Le coronavirus se propage de plus en plus en Afrique. Plus de 23.000 cas sont actuellement recensés et plus de 1.200 décès liés au coronavirus ont été enregistrés. Tout le monde s’attend au pire, surtout que le rythme des contaminations commence à s’accélérer davantage dans un certain nombre de pays, dans lequel les infrastructures sanitaires et les moyens de lutter contre les cas de contamination par le virus sont faibles, voire inexistants.

C’est dans cette optique que l’appel du roi Mohammed VI du Maroc aux chefs d’Etat du continent, les appelant à une initiative conjointe, en vue d’accompagner la gestion de la pandémie du coronavirus en Afrique prend tout son sens.

Le Parlement Panafricain (PAP), organe de l’Union Africaine, a salué cette initiative du roi Mohammed VI du Maroc, «pour sa volonté de partager l’expertise et la technologie marocaines avec le reste du continent pour la fabrication des équipements qui sont cruciaux dans le traitement des patients atteints du Covid-19».

Cette initiative, qui a déjà obtenu le soutien de plusieurs chefs d’Etat du continent, a aussi été saluée par les présidents du réseau de l’Associations des Lauréats Etrangers du Maroc (ASLEM), qui y voient une initiative visant à aborder cette crise sanitaire, de façon pragmatique et dans un esprit panafricain.

«Les systèmes de santé sont tous sous tension et les systèmes éducatifs sont pour la plupart à l’arrêt. Le continent est donc sommé d’apporter une réponse indispensable, puissante et durable à une menace réelle qu’il ne faudrait ni exagérer ni minorer, mais bien rationaliser», soulignent les présidents des ASLEM dans différents pays du continent.

Dans une déclaration commune, ces présidents ont souligné que cette initiative pourrait porter sur un certain nombre de points. D’abord, un échange de compétences à travers des vidéo-conférences entre experts médicaux du continent, afin de déterminer les meilleurs modèles à mettre en place en Afrique, pour faire face à la pandémie.

Ensuite, la mise à contribution d’ingénieurs et d’inventeurs du continent pour échanger sur des conceptions de produits et d’appareils médicaux innovants (fabrication de respirateurs, de masques, etc.), à même d’aider à lutter contre la pandémie. La mise en place d’une base de données recensant les savoir-faire de personnes formées au Maroc dans le domaine médical pourrait par ailleurs contribuer à aider plusieurs pays d’Afrique, dont les effectifs en ce qui concerne le corps médical est déficitaire.

De même, les présidents des ASLEM souhaitent aussi que dans le cadre de cette initiative, la mise en place d’une unité de Recherche & Développement, à même de contribuer à la fabrication de médicaments et d’accessoires médicaux, pourra permettre aux différents pays du continent d’organiser une riposte commune dans la lutte contre le virus.

L’ASLEM appelle à la mise en place d’un fonds africain de solidarité, qui pourrait permettre de mutualiser des réponses aux risques induits par la propagation du coronavirus. 

Avec ces différentes mesures, non seulement le continent africain pourra mieux faire face à la pandémie du coronavirus, mais aussi et surtout permettre d’assoir un socle solide à même de l’aider à éventuellement faire face à d’autres pandémies et à améliorer la formation de ses ressources humaines et ses infrastructures sanitaires.

Enfin, conscient de l’importance de cette initiative, les président des ASLEM se disent disponibles «à accompagner cette initiative à chaque fois que le besoin se fera sentir pour qu’ensemble, nos pays puissent vaincre ce mal et permettre à nos différents pays de ne pas sombrer sur {un aspect} socio-économique».

Par Moussa Diop
Le 21/04/2020 à 13h27, mis à jour le 21/04/2020 à 14h00