Le 8e édition de All Africa Students Union (AASU) s’est ouvert le vendredi 20 décembre 2019 avec la présence des associations représentants les étudiants africains de 52 pays, sous le thème: «L’avenir de l’Afrique: perspectives et défis pour la jeunesse». L’événement se déroule du 20 au 22 décembre à la Cité Universitaire internationale de Rabat.
La manifestation a enregistré la présence de quelque 1.000 jeunes étudiants, alors que plusieurs ministres des Affaires étrangères des pays africains ont fait le déplacement, dont celui du Ghana, de la Mauritanie, de la Guinée, de la Gambie et des Comores.
Cette manifestation, qui durera quatre jours, du 20 au 23 décembre, a été marquée par le lancement de la plateforme «Morocco Alumni», en présence des cinq ministres des Affaires étrangères et leur homologue marocain, Nasser Bourita.
Il s’agit d’une plateforme digitale (www.Moorocco-Alumni.ma) lancée par le Maroc à travers l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI) pour rassembler et fédérer les étudiants et les lauréats étrangers de la Coopération marocaine autour d’un espace interactif.
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Cette plateforme vise, entre autres, à renforcer les échanges et le networking entre étudiants ou lauréats étrangers du royaume, accélérer la trajectoire professionnelle de tous les membres en mettant en relation les étudiants avec les entreprises et les partenaires, faciliter les discussions entre les membres des différentes communautés d’étrangères issus de la coopération marocaine et, enfin, contribuer à développer les compétences des membres à travers du contenu en ligne.
Il s’agit d’un annuaire interactif qui va faciliter le contact entre l’ensemble des étudiants et des lauréats étrangers du Royaume. Il comprend des rubriques «Offre d’emploi et de stages» ciblées, des «Supports de formation» en ligne pour assurer des formations continues aux lauréats, etc.
Avec ce nouvel outil, l’AMCI confirme sa vocation dans la promotion du capital humain et la formation des élites africaines de demain au service des pays africains.
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En tout, la coopération compte plus de 35.000 lauréats étrangers dont 23.000 africains. A ceux là s’ajoutent 14.000 étudiants qui poursuivent actuellement leurs études dans les universités, écoles et instituts supérieurs, dont 12.000 étudiants africains.
Ce rôle important du Maroc dans al formation des élites africaines a été d’ailleurs fortement salué par les cinq ministres des Affaires étrangères venus représenter leur pays à cette manifestation: Mauritanie, Gambie, Ghana, Guinée et Comores. Ils ont tous rendu un vibrant hommage au royaume pour son soutien à la formation de la jeunesse du continent, en octroyant des bourses et en formant les étudiants et les cadres dans les universités, écoles et institutions supérieures marocaines.
A cette occasion, le ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération internationale, a rappelé le discours du roi Mohammed VI soulignant que «l’avenir de l’Afrique passe par sa jeunesse» qui constitue le principal moteur de sa croissance. C’est à ce titre que «l’apport du Maroc se situe prioritairement au niveau de la formation de jeunes du continent», a-t-il rappelé. Ainsi, au titre de l’année universitaire.
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Il a rappelé que les jeunes représentent 60% de la population africaine, soulignant qu’«il n’est pas meilleure destination des talents du continent que l’Afrique». C’est à ce titre, a t-il souligné, que le Maroc met l’accent sur le triptique Education-Formation-Emploi pour créer des emplois et réduire le chômage.
Pour sa part, Shirley Ayorkor Botchway, ministre des Affaires étrangères du Ghana, a souligné que son pays a su réduire le taux d chômage de 11% en 2015 à 7% en 2019 grâce à une croissance économique solide, la mise en place des projets «un arrondissement, une usine», un climat des affaires favorable ayant permis d’attirer des investisseurs étrangers, etc. Elle a aussi mis l’accent sur la formation des jeunes ghanéens au Maroc et qui ont contribué au développement du pays.
Idem pour Ismail ould Cheikh Ahmed, ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Mauritaniens de l'étranger, qui a salué la contribution du Maroc à la formation du capital humain de la Mauritanie depuis 40 ans et «demande à la diaspora africaine de revenir et d’investir en Afrique».
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Mamadi Touré, ministre des Affaires étrangères de la Guinée a souligné que «si le dividende démographique est géré favorablement, la jeunesse va constituer un atout considérable pour l’Afrique».
Amine Souef, ministre des Affaires étrangères des Comores, estime que 60% de la population africaines sont jeunes et que 35% des jeunes du monde seront africains. Partant, souligne-t-il, «il est essentiel d’encourager et d’accompagner les jeunes». Il a tenu aussi à souligner qu’environ 40% des cadres des Comores ont été formés au Maroc, dont lui même et le président actuel des Comores.
Enfin Mamadou Tangara, ministre des affaires étrangères de la Gambie, a souligné que le sous développement de l’Afrique n’est pas une fatalité. Le continent africain est riche en ressources naturelles, mais demeure le plus pauvre du monde.
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Il a ainsi expliqué que la Gambie et Singapour ont été indépendants la même année, mais que Singapour a misé sur la formation du capital humaine et, malgré une absence de ressources naturelles, ce pays est aujourd’hui beaucoup plus développé que tous les pays du continent. D'où l'importance de la formation des élites africaines et le rôle pionnier du Royaume du Maroc dans ec cadre.
Enfin, rappelons que le Sommet des étudiants et de la jeunesse d’Afrique est une rencontre annuelle phare de l’Union des association d’étudiants africains. Il réunit chaque année des milliers d’étudiants du continent afin de débattre des problématiques et des défis auxquels sont confrontés les étudiants et la jeunesse du continent.