Aux dernières nouvelles, Daouda Mbow, ce célèbre laveur de voitures devenu milliardaire ne verra pas le soleil de si tôt. Après moult tractations, ses amis devront encore garder leur mal en patience.
En effet, la justice française va envoyer dans les prochains jours, une commission rogatoire qui devrait interroger le célèbre concessionnaire, patron de la société Nouvelle vision de l’automobile.
Après avoir échangé avec la justice sénégalaise, la justice française aimerait en savoir plus sur Daouda Mbow, qui selon elle, pourrait être l’élément manquant du puzzle dans un recel international de voitures volées. Un trafic qui aurait coûté la bagatelle de 300 millions d’euros aux assurances françaises.
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Pour rappel, Daouda Mbow a été arrêté le 12 avril dernier par le Division des investigations criminelles (DIC) qui enquêtait sur un trafic international de voitures de luxe. Après perquisition du souterrain de son immeuble à la Zone A à Dakar, la police sénégalaise a trouvé 8 voitures de luxe dont des Range Rover et 10 motos qui étaient signalées volées par Interpol.
Suite à l’arrestation du patron de la NVA, la DIC a alerté la police française. Ainsi, la Brigade de répression du banditisme qui enquêtait sur une bande spécialisée dans le vol de voitures de luxe a fait des rapprochements avec cette affaire. Les véhicules étaient volés en Europe et acheminés à Dakar à partir d’un port de l’Union européenne.
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Arrêtés en Seine Saint-Denis, certains membres de la bande qui sont des Franco-Sénégalais ont été incarcérés à la prison de Fleury-Mérogis. Par la suite, la police française a mis la main sur une autre personne appartenant à la même bande qui aurait tout déballé.
Travaillant en collaboration avec la police française dans cette affaire du gang de Seine Saint-Denis, la DIC a comparé les références des véhicules trouvés chez Daouda Mbow à celles des voitures signalées par Interpol. Des concordances ont été trouvées par les deux polices qui ont alerté la juge Corinne Goetzmann du tribunal de grande instance de Bobigny pour la suite de l'affaire.
Avec cette commission rogatoire, on peut dire que le milliardaire sénégalais est dans de sales draps.