Tous les services judiciaires tourneront au ralenti à partir de la semaine prochaine. Le Syndicat des travailleurs de la Justice (Sytjust), conformément à son préavis annuel de grève du 22 octobre 2017, vient décréter un mot d’ordre de cessation collective du travail, à compter du lundi 24 septembre 2019.
Dans une note d’information signée par son secrétariat général, le Sytjust précise que: «cette décision traduit une crispation fortement ressentie par les travailleurs de la Justice qui ont fait preuve de patience et de responsabilité sans voir, jusqu’à présent, l’effectivité de l’engagement et de la volonté politique sans équivoque manifestés par Président de la République».
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En effet, à l’occasion de l’audience qu’il leur avait accordée le 5 avril dernier, le Chef de l’Etat, Macky Sall, avait, en présence du Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, et du ministre charge du Budget, Birima Mangara, promis de satisfaire les doléances du Sytjust. Mais cinq mois après cette audience, les travailleurs de la justice attendent encore.
Selon eux, «il y a une absence de volonté de la part des membres du gouvernement impliqués dans la mise en œuvre et la matérialisation des intentions du Président de la République».
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Il faut noter que les projets de décrets devant porter les réformes attendues par les travailleurs de la Justice sont finalisés, disponibles depuis longtemps et n’attendent que leur portage par le ministre de la Justice et son homologue chargé du Budget, à la signature du président de la République. Mais à la grande surprise du Sytjust, le traitement de ces projets de décret n’est pas bien diligenté, contrairement aux instructions préalables du chef de l’Etat.