La consommation de poisson est de l’ordre de 550.000 tonnes par an au Cameroun dont plus de la moitié est importée d’Europe, d’Asie et d’Océanie. Ce qui n’est pas du goût de Cédrick Varès Djampou, un jeune ingénieur halieutique camerounais, âgé de 23 ans.
Cédrick est originaire de la région de l’ouest-Cameroun et précisément du département du Koug-Khi. Il estime que son pays a tous les atouts qui le dispensent de recourir aux importations. Chaque année, ces importations de poisson coûtent environ 160 milliards de FCFA au Cameroun.
Un montant qui aurait dû permettre au pays de réaliser des projets de développement ou encore de booster la production locale annuelle estimée seulement à 335.000 tonnes. Une production issue essentiellement des captures de la pêche maritime et artisanale.
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Le jeune Camerounais ne manque pas d’arguments dont la disponibilité suffisante de la ressource en mesure de remplir le panier de la ménagère. Pragmatique, l’ingénieur halieute a installé une ferme piscicole dans son quartier Nyom Moderne situé au 1er arrondissement de Yaoundé.
Durant cette phase expérimentale, le jeune homme produit trois tonnes de poisson silure par an. Une production qu’il écoule rapidement sur le marché grâce à l’importante demande.
Pour une meilleure gestion de son entreprise, Cédrick a sollicité les services d’un autre ingénieur halieutique, Russel Ndouanla Djiogap qui l’épaule dans toutes les taches du quotidien. La paire fait actuellement la fierté d’une grande partie de l’arrondissement de Yaoundé 1er grâce aux poissons de très bonne qualité.
Un autre bon exemple de la détermination des jeunes Camerounais qui excellent dans la promotion de l’auto-emploi. L’ambition à long terme de Cédrick Varès est d’ouvrir une école de formation capable de multiplier la semence de la connaissance pour faire sortir les jeunes du chômage.
Son souhait le plus cher est la construction d’une écloserie moderne d’une capacité de 200.000 alevins pour produire 300 tonnes de poissons par an.