Cameroun: un festival international au rythme des balafons

Un balafoniste camerounais lors du festival international.

Le 17/04/2023 à 14h27

VidéoYaoundé, capitale politique du Cameroun, a vibré au rythme des balafons, dans le cadre d’un festival international intitulé Nja’nja M’ndzang. Le rythme des balafons est l’un des plus répandus au Cameroun et en Afrique.

«Les balafons du Cameroun : Approche d’une industrie culturelle», c’est sur ce thème que s’est tenue à Yaoundé, la 2ème édition du festival de Balafons du 11 au 15 avril 2023. Le balafon est un instrument de musique traditionnel. Une sorte de grand xylophone en bois, généralement de couleur rouge qui émet une sonorité à nulle autre pareille.

Dans les régions du Centre, du Sud et de l’Est, les balafonistes l’associent à d’autres objets traditionnels pour plus de percussion et de variations des sonorités. C’est également dans ces régions que les balafons, communément appelés mendzang, désignent à la fois l’instrument musical et le lieu où cet instrument est régulièrement joué. Les mendzang avaient aussitôt été adoptés par les églises pour accompagner la foi des fidèles, surtout dans les paroisses des églises catholiques.

L’objectif des joueurs des balafons, des mélomanes et des promoteurs culturels est donc de hisser cet instrument musical au sommet au même titre que d’autres rythmes mondialement reconnus. D’où le festival international de Yaoundé qui a rassemblé nationaux et étrangers. La capitale Yaoundé a vibré au rythme des Mendzang. Les groupes artistiques sont venus des quatre coins du pays pour participer à ce rendez-vous mondial.

Du musée national au centre culturel Ubuntu en passant par l’institut français et le Goethe Institute, les amoureux des mendzang ont trouvé satisfaction. Surtout grâce aux artistes locaux comme Akim Kondor, Ulrich Essomba et Ba Banga Nyeck et ceux venus d’ailleurs comme Aly Keita du Sénégal, Lucas Niggli d’Italie et Lorenzo Lepori d’Espagne. Le train du Nja’Nja M’ndzang est entré en gare avec l’espoir que les résolutions prises à Yaoundé soient mises en œuvre pour une véritable représentativité des mendzang à l’échelle mondiale.

Par Jean-Paul Mbia (Yaounde, correspondance)
Le 17/04/2023 à 14h27