Ce sont des séries, à l’image des téléréalités, qui retracent la vie sentimentale dans les foyers, les relations entre les humains dans un environnement donné. Les séries latino-américaines développent généralement les thématiques sur la déception entre amoureux, les trahisons entre copains et copines et mettent en scène des personnages qui se montrent cupides lors du partage du patrimoine familial.
Elles ont été introduites au Cameroun vers les années 1990 mais révélées au grand public à partir de 2000. Les séries latino-américaines sont plus regardées par les femmes et les filles que par les hommes. «Ce sont des films qui nous édifient bien. Ils me permettent personnellement de mieux comprendre comment la société évolue dans sa logique et me permettent de prendre les précautions nécessaires», déclare une dame rencontrée au centre-ville de Yaoundé.
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Comme elle, plusieurs autres femmes ne peuvent pas s’en passer au risque de manquer des épisodes. «Il m’arrive souvent de me mettre une pause lors de mon travail pour suivre un bout d’une série que j’aime. Ce n’est pas une addiction pas même une irresponsabilité. C’est juste que je me plais ainsi», ce défend une jeune fille, la trentaine.
L’impact négatif de ces séries est pourtant perceptible dans la société camerounaise. Il paraît même que des incendies domestiques seraient dus à la négligence des ménagères qui oublient de refermer la bonbonne de gaz ou de contrôler des marmites qu’elles ont mises sur le feu, absorbées qu’elles sont par les péripéties des protagonistes de plusieurs centaines d’épisodes.
«Je n’aime pas ces films car ils ne tiennent pas compte l’éducation des enfants. Les diffuseurs devraient limiter la tranche d’âge susceptible de les regarder», soutient un parent visiblement remonté.
Pour lui, des passages laissent entrevoir les parties intimes des acteurs, pire certains de ces acteurs s’adonnent à des scènes un peu osées sans aucune gêne et ignorent les plus jeunes. Pour cela, les parents attirent l’attention du gouvernement sur les dangers que véhiculent ces feuilletons.