À l’initiative de l’association Les soldats de la paix, un vent d’œcuménisme a soufflé sur Libreville, samedi dernier. Les confessions religieuses ont, à l’unissons, lancé un appel au pardon national. «Depuis quelques années, et plus près de nous ces six derniers mois, notre pays le Gabon connait des catastrophes en tout genre qui ont endeuillé le peuple dans son ensemble et impacté plusieurs secteurs d’activité de notre société. Mais alors que faire devant tout cela ? Sinon se tourner vers Dieu créateur du ciel et de la terre, maître des temps et des circonstances... », s’est désolé Alain Simplice Boungouerès, président d’honneur de l’association Les soldats de la paix. Demander pardon pour les faits passés et pour ceux qui pourraient advenir, tel est le vœu des organisateurs de cette journée de prière et d’intercession.
Pour le président de l’association Les soldats de la paix, cette initiative concerne aussi bien les catastrophes naturelles et autres événements malheureux qui affectent le Gabon comme le climat post-électoral devenu de plus en plus tendu à quelque cinq mois des échéances politiques. «Il ne faut pas faire dans la langue de bois. La plus haute autorité du pays, le président de la république, appelle à la paix. Vous avez comme exemple, le dialogue qu’il a souhaité autour des politiques. Le but était d’avoir les élections apaisées... », affirme Rodrigue Maissa Nkoma, président de l’association Les soldats de la paix. Ce message convainc David Mbadinga.
Il est le président de l’Union des Patriotes loyalistes du Gabon (UPG-LY ) «La nation gabonaise est une et indivisible. Donc les Gabonais doivent effectivement se souder pour éviter de tomber dans des situations regrettables... », confie-t-il.
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Près d’une centaine des ministres du culte ont pris part à cette cérémonie d’appel au pardon national. La communauté musulmane y était représentée par deux cadres du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon.
«Même si on vit cette paix on doit l’entretenir à travers des rencontres comme celle-ci en priant et en demandant à Dieu qui est lui même l’expression de la paix de faire en sorte que cette paix dont nous bénéficions puissent perdurer...», souligne Rachid Mbadinga, vice-président du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG).
Cette journée d’appel au pardon national est le prolongement de nombreux chantiers de l’association lancés par Les soldats de la paix. En février dernier, l’association avait lancé une campagne de sensibilisation pour la paix.