Niger: de plante potagère à œuvres d’art, les mille et une lumières de la calebasse

Des calebasses transformées en objets de décor.

Le 02/03/2024 à 15h19

VidéoAgréables au regard, utiles au quotidien, source de lumière... Entre les mains d’Ali Narey, les calebasses ne sont plus de simples récipients, mais des objets d’art qui rendent de multiples services au quotidien à la maison comme au bureau.

Abat-jour, lampes, divers articles utilitaires... autant d’œuvres conçues et fabriquées par Ali Narey à base de calebasse, cette cousine de la courgette.

Depuis plus d’une décennie, l’artiste redonne une nouvelle vie à la calebasse en en faisant la matière première de son art décoratif. «Aujourd’hui, l’œuvre que j’ai réalisée c’est un abat-jour, avec une demi-calebasse et une gourde comme support. J’ai dessiné, façonné le tout selon un design qui m’est propre, avec des trous qui laissent passer la lumière. J’ai fait passer la couleur puis le cirage qui permet à la lampe de briller», explique l’artiste.

Un travail de créativité et d’ingéniosité qui demande beaucoup de patience mais qui permet à l’artiste d’avancer vers son objectif. «Si je veux faire un travail de haute qualité, je peux passer deux, voire trois semaines sur l’œuvre, ça dépend du dessin. C’est le design prend du temps et du travail. C’est le design qui détermine l’intensité de la lumière qui doit sortir de l’abat-jour», précise Ali Narey qui expose dans son atelier à Niamey, visité en majorité par des expatriés.

Parmi ses rares clients nigériens figure Aboubacar Baroua, qui voue une grande admiration au travail de l’artiste. «Cela fait une quinzaine d’années que j’achète les chefs-d’œuvre de Ali Narey. J’en revends certaines. J’installe d’autres dans mon salon, beaucoup de mes amis me demandent où est-ce que je me les suis procuré et je leur réponds chez Ali Narey, le décorateur».

Jadis symbole d’hospitalité, la calebasse brille désormais de mille lumières, grâce à l’ingéniosité d’Ali Narey. De son art décoratif, des objets artistiques et utilitaires voient le jour et sa lumière.

Par Aboubacar Sarki (Niamey, correspondance)
Le 02/03/2024 à 15h19