Il est environ 21h30, et c’est une longue soirée qui attend Mourtala Mohamed et son équipe. A bord de leur véhicule de service équipé d’un pulvérisateur, il passeront cette nuit à disperser un pesticide antimoustique à travers Niamey.
Cet épandage entre dans le cadre de la campagne de démoustication lancée par les autorités municipales de la capitale en prévention du paludisme. «Cette campagne consiste à faire l’épandage d’un produit qui n’est pas nocif pour l’être humain mais plutôt pour les larves et les moustiques pour atténuer la propagation du paludisme», explique Boubacar Garanké, administrateur délégué de la ville de Niamey.
En dépit des efforts déployés par les autorités politiques et sanitaires du pays, le Niger fait partie des onze pays africains qui recensent 66 % des cas de paludisme et 68% des décès dans le monde.
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Cette initiative est vivement saluée par les populations riveraines. «On constate une grande prolifération des moustiques en cette période des pluies, et nous sommes conscients des conséquences que cela va bientôt engendrer. Donc c’est dans ce sens que nous saluons vraiment cette initiative», explique Soumaila Mahamadou.
«C’est une bonne chose cette opération qui vient en appui aux efforts que nous faisons pour lutter contre les moustiques au sein de notre quartier», ajoute Issaka Idrissa, un habitant de Niamey, la capitale peuplée de près d’un million d’habitants.
Cette opération de démoustication durera toute la saison des pluies qui s’étend de juin à septembre. Cette période est caractérisée par des précipitations abondantes et parfois torrentielles dont l’intensité peut varier selon les régions.
En plus des campagnes de prévention contre cette maladie parasitaire, le Niger a introduit pour la première fois en 2024 le vaccin antipaludique. Selon l’Organisation mondiale de la santé «ces vaccins devraient permettre de sauver des dizaines de milliers de jeunes vies chaque année, à mesure qu’ils seront développés dans les pays les plus touchés.»