La sécurité alimentaire est au cœur des stratégies des pays, notamment ceux du continent africain échaudés par la crise ukrainienne qui a entrainé pénuries et inflation des produits alimentaires. De nombreux pays du continent ont, en conséquence, fait de la sécurité alimentaire l’alpha et l’oméga de leurs stratégies de développement agricole.
A ce titre, Oxford Business Group (OBG) a dévoilé la 4e édition du Focus report intitulé Agriculture in Africa 2023, réalisé en collaboration avec le Groupe OCP, leader mondial du marché des engrais phosphatés.
«Ce rapport exhaustif met en lumière les changements profonds qui s’opèrent dans le paysage agricole africain, notamment envers les communautés locales, l’autonomisation des jeunes et l’égalité des genres en tant que moteurs de croissance inclusive», soulignent les rédacteurs.
Selon le document, le secteur agricole africain a connu une transformation significative depuis l’an 2000, avec une expansion des terres cultivées - représentant 52% de la croissance mondiale. L’Afrique subsaharienne enregistre le taux de croissance le plus élevé en valeur de production agricole de toutes les régions du monde, soit à hauteur de 4,3%.
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Le rapport Agriculture in Africa 2023 souligne l’importance de passer à des systèmes agricoles basés sur les connaissances et met en lumière une série d’initiatives proposées par diverses organisations dans différents segments, ouvrant la voie à une croissance durable et productive.
Le nouveau rapport constitue un instrument stratégique fournissant des directives tangibles pour exploiter la numérisation, autonomiser la jeunesse et promouvoir l’égalité des genres, soit l’ensemble des éléments essentiels à l’avenir de l’agriculture africaine.
Partant de l’importance des femmes dans le secteur agricole africain, il urge d’entreprendre des réformes cruciales afin de lui donner la place qu’elle mérite tout en corrigeant certains dysfonctionnements d’ordre sociaux dont le problème épineux de l’accès de la femme à la terre qui se pose dans de nombreux pays africains. Pourtant, la femme constitue un maillon essentiel de l’agriculture africaine. Or, sans accès à la terre et au financement, il sera impossible d’autonomiser les agriculteurs, notamment les femmes et les jeunes.
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Il en est de même pour les jeunes, pour lesquels il urge de multiplier les initiatives entrepreneuriales et de leur offrir les opportunités pour se former et entreprendre dans ce secteur vital pour le développement du continent africain.
«Nous explorons une variété d’aspects clés tels que les pratiques agricoles durables, l’accès au marché, l’innovation technologique et l’inclusion socio-économique. En offrant de l’information et des stratégies dans ces domaines, nous visons à doter les gouvernements, les entreprises et les organisations de connaissances et d’outils nécessaires pour prendre des décisions éclairées et tirer parti du vaste potentiel que détient l’agriculture africaine» assure Karine Loehman, directrice générale d’OBG pour l’Afrique.