C’est un vendredi de prière exceptionnellement consacré aux victimes du séisme du Maroc au niveau de la mosquée Hassan II de Libreville. Ainsi, la communauté musulmane du Gabon se joint à celles de tout le continent africain pour en référer à Allah en ces temps difficiles que traverse le Royaume du Maroc.
«Lorsqu’un frère musulman est endeuillé c’est toute la communauté musulmane qui est touchée par ce deuil... C’est pour cela que nous avons consacré ce sermon du vendredi à tous les frères musulmans qui traversent des moments difficiles pour leur dire que nous sommes avec eux malgré la distance», a déclaré Tidjani Baba Gana, imam de la mosquée Hassan II de Libreville.
Une prière dans la douleur en soutien aux familles marocaines vivant au Maroc et sa diaspora tout autant affligée par ce séisme dévastateur.
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«J’ai d’abord retenu cette estime et cet amour que témoigne l’opinion internationale vis-à-vis du Maroc. Je retiens également cet élan de solidarité dans tout le Royaume. Tout le monde s’est mobilisé et même ceux qui n’avaient pas grand-chose à donner ont essayé de participer. Sa Majesté a été présente comme d’habitude pour apporter le soutien aussi bien matériel que psychologique aux citoyens marocains», témoigne, Larbi Allabouch, chef d’entreprise marocain vivant au Gabon.
Le Khutba du vendredi 15 septembre à la mosquée Hassan II de Libreville, a dans ce contexte revêtu le caractère d’une prière de l’absent (Salat Al Ghaib) pour le repos de l’âme des victimes du tremblement de terre qui a secoué la région d’Al Haouz et fait 2.946 morts et 5.674 blessés.
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Pour Moussa Nziengui, musulman, cette compassion avec les Marocains va de soi: «Nous sommes avec nos frères Marocains en leur demandant simplement de la patience et de prier pour les morts», a-t-il dit, visiblement ému. «Le Gabon se tient donc aux côtés de son pays frère le Maroc pour l’aider à surmonter l’épreuve» a ajouté Arouna Koula, un autre jeune musulman reconnaissant au Maroc sa précieuse coopération à travers son Roi, Sa Majesté Mohammed VI.
Pour rappel, ce séisme est le plus meurtrier au Maroc depuis celui qui avait détruit la ville d’Agadir, sur la côte ouest du pays, le 29 février 1960. Près de 15.000 personnes, soit un tiers de la population de la ville, avaient péri. Le 24 février 2004, un séisme de magnitude 6,3 sur l’échelle de Richter avait secoué la province d’Al Hoceïma, 400 km au nord-est de Rabat, faisant 628 morts et provoquant d’importants dégâts matériels.