Le secteur de la pêche artisanale est toujours en butte à quelques difficultés en dépit de certaines améliorations. Abdel Karim Gueye, directeur général de la Coopérative des sennes tournantes (filets de pêche) reconnait quelques progrès par rapport à l’année dernière.
Cependant, il insiste sur les problèmes qui subsistent, notamment l’arraisonnement des embarcations de pêche artisanale de manière récurrente, ce qui engendre un énorme coût à un secteur qui fait travailler plus de 120.000 personnes et dont l’activité impacte des millions de Mauritaniens en approvisionnant le pays en poissons.
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Abdel Karim Gueye aborde le prix de la licence des sennes, fixé à un peu plus de 100.000 ouguiyas et sollicite, au passage, un geste de la part des autorités dans un contexte de renouvellement en cours.
Ibrahima Sarr, président de la Fédération libre de la pèche artisanale, section sud, évoque les communautés de pêcheurs vivant dans les zones Nord (Imraguen) et Sud (NDiago). Il déplore la situation d’un secteur plongé dans une crise profonde à cause de la surpêche pratiquée par des bateaux étrangers et des usines de farine de poisson. Ces deux facteurs sont à l’origine de l’épuisement des ressources constaté par l’Institut Mauritanien de Recherches Océanographiques (IMROP).
Mustapha Diop, responsable d’une coopérative, déplore la fréquence des arraisonnements à Nouadhibou et à Nouakchott, qui ont des conséquences dommageables sur les activités. Il invite les autorités à plus d’indulgence.