Au cri de "Vous avez pillé le pays, bande de voleurs", les riverains qui attendaient Ali Benflis à la sortie d'un restaurant hupé d'Alger ce week-end, ne l'ont pas raté.
L'ex-chef de gouvernement de Bouteflika, candidat à la présidentielle du 12 décembre, est allé à contre-sens de la volonté du peuple algérien qui réclame le départ de tout le système avant toute consultation électorale.
Selon Djamel Chorfi, politologue algérien consulté par la chaîne française TV5 Monde, il sera très difficile aux candidats de mener campagne, vu la crispation des Algériens.
L'autorité nationale indépendante des élections a validé, au cours de week-end, cinq candidatures devant prendre part au scrutin. Cependant, la question se pose de savoir comment, ces proches de Bouteflika pourraient avoir l'adhésion de ce même peuple qui a réclamé et obtenu la tête de leur ancien mentor.