Le pétrole recule fortement avec des signes de détentes en Ukraine

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Le 15/02/2022 à 16h00, mis à jour le 15/02/2022 à 16h00

Les prix du pétrole s'inscrivaient en baisse marquée mardi, de plus de 4%, emportés par des signes de désescalade dans la crise ukrainienne, la Russie ayant annoncé le début d'un retrait de ses troupes massées à la frontière avec l'Ukraine.

Vers 15H40 GMT (16H40 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril perdait 4,01% à 92,61 dollars.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mars reculait 4,37% à 91,29 dollars.

Pour les deux références de l'or noir, il s'agissait de la plus importante baisse quotidienne depuis fin novembre 2021.

Après des semaines de tensions, la Russie a annoncé mardi le début d'un retrait de certaines troupes russes déployées près de la frontière ukrainienne vers leurs garnisons.

Une «désescalade significative qui rend la perspective d'une invasion cette semaine beaucoup moins probable», affirme Craig Erlam, analyste chez Oanda.

«Bien que les risques restent élevés, cela semble être un grand pas dans la bonne direction et les investisseurs, comme tout le monde, poussent un énorme soupir de soulagement», poursuit-il.

L'Ukraine et les Occidentaux ont réussi à empêcher une «escalade» russe, s'est félicité mardi le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba. Les Occidentaux craignaient une invasion imminente de l'Ukraine par Moscou.

Le président russe Vladimir Poutine a dit mardi vouloir «continuer le travail en commun» avec les Occidentaux sur la sécurité européenne pour désamorcer la crise autour de l'Ukraine.

La Russie est l'un des trois plus grands producteurs de pétrole au monde, avec l'Arabie saoudite et les États-Unis. Les investisseurs redoutent ainsi de potentielles perturbations de l'approvisionnement en brut, dans un marché déjà tendu.

Les tensions provenant de la crise en Ukraine ont été «l'un des principaux facteurs à l'origine des récentes hausses du prix du baril, les négociants évaluant la probabilité croissante d'un conflit armé et les sanctions sur l'énergie russe qui en découleraient», assure Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.

Pour Ricardo Evangelista, la baisse du prix du pétrole s'explique également «par des prises de bénéfices de la part des investisseurs, désireux d'encaisser les gains enregistrés au cours des dernières semaines».

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 15/02/2022 à 16h00, mis à jour le 15/02/2022 à 16h00