Au menu du voyage «des discussions politiques portant sur les relations bilatérales et les moyens de les renforcer, en vue de les élever au meilleur niveau afin de servir les intérêts des deux pays et contribuer au rapprochement entre les 2 peuples frères», explique un communiqué officiel rendu public à Alger.
Le déplacement du chef de la diplomatie mauritanienne en Algérie intervient juste un mois après un voyage au Maroc. C’est le signe que Nouakchott veille désormais à soigner les relations bilatérales avec Rabat et Alger, ses deux puissants voisins.
A l’occasion de cette visite, le ministre mauritanien aura des entretiens avec son homologue algérien, Abdel Kader Messahel.
Celle-ci va offrir l’occasion «d’évoquer les principales questions régionales, arabes et internationales d’intérêt commun, en particulier la situation dans le Maghreb arabe et le Sahel», ajoute le communiqué officiel rendu public à Alger.
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Le chef de la diplomatie mauritanienne aura une série de rencontres avec différents responsables gouvernementaux algériens, sur fond de préoccupations sécuritaires communes du fait d’un contexte sahélien dominé par la question du terrorisme.
La visite d’Ismaël ould Cheikh Ahmed en Algérie intervient quelques semaines après l’inauguration d’un poste transfrontalier entre les deux pays et 48 heures avant le début à Nouakchott, d’un salon d’exposition des produits algériens.
Dans le contexte maghrébin, il faut signaler que l’Algérie et la Mauritanie ont été invitées par l’Organisation des Nations Unies (ONU) à prendre part à des négociations sur la question du Sahara, aux côtés du Maroc et des séparatistes du Front Polisario. Une invitation accueillie favorablement à la fois à Alger et à Nouakchott.
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Ainsi, le Maroc, l’Algérie et la Mauritanie vont se retrouver à la même table de négociations à Genève. Dans un rapport présenté au Conseil de sécurité (CS) mercredi dernier, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a noté «les dispositions de l’Algérie et de la Mauritanie à jouer un rôle plus actif dans le processus de négociation». Un contexte d’ouverture apprécié à Rabat, ajoute un observateur.