L'archi-milliardaire Issad Rebrab, patron du premier groupe privé algérien Cevital, a comparu ce mercredi 25 décembre 2019, devant le juge du tribunal de Sidi M’Hamed d’Alger.
L’homme d’affaires fait l’objet de plusieurs chefs d‘accusation, et la justice lui reproche notamment une fausse déclaration sur des mouvements de capitaux vers l’étranger, mais aussi la surfacturation et l'importation de matériel usagé en dépit de l'octroi préalable d’avantages bancaires, fiscaux et douaniers.
Lors de cette nouvelle audience, Rebrab a sollicité les services d'un traducteur, car ne pratiquant pas la langue arabe. Il a expliqué au juge qu’il souhaiteait s’exprimer dans sa langue maternelle, le kabyle, ou, à défaut, la langue dans laquelle il a étudié, le français.
Lire aussi : Vidéo. Algérie: voici l’arrivée de l’homme le plus riche du Maghreb dans une fourgonnette de la gendarmerie
L'homme le plus riche du Maghreb a aussi demandé que le directeur d'une de ses filiales EvCon Industry, spécialisée dans la distribution d'eau pure, soit entendu par le juge, ce membre de l'une de ses équipes détenant les détails nécessaires sur des dossiers qui lui sont incriminés. Issad Rebrab a en effet expliqué qu’il n'était "que" le président du Conseil d’administration de cette entreprise.
Par ailleurs, cette séance au tribunal de Sidi M'hamed a été marquée par l’absence des représentant de la douane algérienne. Or, ceux-ci sont appelés à témoigner sur les surfacturations et les importations de matériels usagés, autre chef d'inculpation qui pèse sur l'archi-milliardaire.
A l'issue de l'audience, le juge a donc décidé de maintenir Issad Rebrab en prison, et a reporté la reprise de son procès au 31 décembre.
