Algérie: plus de suspens, le FLN adoube Bouteflika pour un 5e mandat

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Le 07/04/2018 à 19h54, mis à jour le 08/04/2018 à 16h26

Pour les cadres du FLN, Abdelaziz Bouteflika est le candidat du parti pour la présidentielle de 2019. Au pouvoir depuis 1999, il va briquer un 5e mandat.

L’homme fort de l’Algérie, Djamel ould Abbes, Secrétaire général du Front de libération national (FLN), a lancé un appel à l’adresse du président Abdelaziz Bouteflika afin que celui-ci accepte de briquer un 5e mandat en 2019.

Selon Ould Abbes, «les cadres et les élus du FLN appellent le président à poursuivre sa mission, entamée en 1999,, à la tête du pays», soulignant que cette position est celle des 700 000 militants du parti au pouvoir. Cette annonce a été faite ce samedi 7 avril à l’occasion d’une rencontre avec les cadres du parti.

Et pour que le suspens dure encore, ould Abbes précise que «le dernier mot revient à Abdelaziz Bouteflika». Seulement, il y a quelques jours, il expiquait: «j’ai en tête le nom de celui qui présiderait aux destinées de l’Algérie à partir de 2019. Le prochain candidat du FLN, Dieu et celui qui vous parle, le connaît,…».

Pour appuyer cette candidature, le parti prépare actuellement un bilan des 19 ans de pouvoir de Bouteflika. Une commission a été mise en place pour lister toutes les réalisations du président depuis 1999. Ce document sera rendu public dans les mois à venir et servira de référentiel pour la candidature du président. Ce document chiffré va «faire taire tous ceux qui se demandent où sont partis les 1000 milliards de dollars», souligne Ould Abbes.

Dans cet exercice de flagornerie, le patron du FLN a eu le soutien d’Abdelkader Messahel, ministre des Affaires étrangères qui a soutenu que «sous la direction de Bouteflika, l’Algérie est devenue une école dans le domaine de la déradicalisation». En plus, «la parole de l’Algérie est entendue sur la scène internationale, notamment dans le traitement des conflits», soutient le ministre.

Rappelons que Bouteflika a été élu pour la première fois le 27 avril 1999. Et s’il se présente, on peut d’ores-et-déjà affirmer que la prochaine présidentielle algérienne est déjà verrouillée et que le nom du futur président de l’Algérie est connu déjà de tous.

Par Karim Zeidane
Le 07/04/2018 à 19h54, mis à jour le 08/04/2018 à 16h26