Alors que le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini vient d'annoncer son intention de se rendre dans trois pays du Maghreb, à savoir le Maroc, la Tunisie et l'Algérie, à Alger on montre déjà une certaine réserve. "L’Algérie est très réservée sur l’offre italienne, dont les motivations sont pour l’instant très ambigües", a confié une source au site Tout sur l'Algérie.
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La raison pour laquelle les diplomates algériens se montrent sceptiques vis-à-vis du ministre italien est relativement simple. Il y a un mois environ, Matteo Salvini a été l'auteur d'une petite phrase que les dirigeants algériens auront du mal à lui pardonner. En effet, parlant des migrants, parmi lesquels des Algériens ayant débarqué en Italie, il s'était demandé pourquoi tous ces gens fuient-ils leur pays". Ces propos avaient été largement commentés aussi bien par la presse que par les dirigeants, touchés dans leur amour propre.
Face au problème migratoire et surtout à l'ouverture d'une nouvelle route algérienne par laquelle passent de nombreux clandestins, les côtes italiennes sont de plus en plus submergées, Matteo Salvini a alors décidé de se rapprocher des pays de la rive sud de la Méditerranée. En effet, la semaine dernière, il a déclaré qu'il se rendrait "bientôt en Tunisie, au Maroc et en Algérie". Et d'ajouter: "Je veux que l’Italie devienne protagoniste". Toujours selon lui, son pays mettra sur la table quelque un milliard d'euros au profit des trois pays maghrébins.