Armements russes. Officiel: Trump veut imposer des sanctions à l'Algérie

Le 27/09/2018 à 13h52, mis à jour le 27/09/2018 à 14h04

Revue de presseSi l'Algérie n'y prend pas garde, elle risque de lourdes sanctions de la part du gouvernement américain qui a fait voter l'année dernière une loi sur mesure contre les adversaires des Etats-Unis.

Selon l'ambassadeur des Etats-Unis en Algérie, qui s'en est ouvert au site d'information Tout sur l'Algérie, des discussions sont actullement en cours entre les deux pays pour étudier l'éventualité de sanctions américaines à l'Algérie en cas d'achats d'armes russes. C'est donc très solennellement que Donald Trump veut imposer des sanctions à l'Algérie. Lesquelles peuvent prendre plusieurs formes, notamment une exclusion du système financier américain, une interdiction d’effectuer des transactions en dollars américains, ou encore une interdiction d’importation et d’exportation avec les Etats-Unis. 

Les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Algérie entrent dans le cadre de la loi pour "Contrer les adversaires des Etats-Unis à travers des sanctions", en anglais "Countering America's adversaries through sanctions act (CAATSA) qui a été adopté par le Congrès américains, il y a quelques mois. 

Selon le média algérien qui cite LaSean Knox-Brown, porte-parole de l’ambassade des Etats-Unis à Alger "l’article 231 de CAATSA impose des sanctions obligatoires contre toute personne que le secrétaire d’État détermine s’être sciemment, depuis le 2 août 2017, engagée dans une transaction significative avec toute personne identifiée comme faisant partie des secteurs de la défense ou des renseignements du gouvernement russe". 

De même, tous ceux qui se seraient ainsi rendus coupables de complicité avec la Russie dans "des activités malveillantes, y compris les cyber-intrusions, les activités inacceptables en Ukraine, et les violations des droits de l’Homme", sont concernés par ces éventuelles sanctions. 

Pour le moment, selon le diplomate, les discussions ont en cours. Elles ont pour simple but de contraindre l'Algérie à sensiblement réduire ses achats d'armes auprès de son partenaire russe. Car, à ce jour, c'est l'un des plus gros clients du pays de Vladimir Poutine. 

Pas plus tard que le 20 septembre dernier, la Chine est devenue le premier pays victime de la CAATSA, après avoir acheté des avions de chasse et missiles sol-air S400. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 27/09/2018 à 13h52, mis à jour le 27/09/2018 à 14h04