Algérie: 50 Syriens jetés dans le désert non loin du Niger, selon la LADDH

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Le 01/01/2019 à 14h44, mis à jour le 01/01/2019 à 14h47

Les autorités algériennes ont encore fait preuve d'une absence totale d'humanité en jetant une cinquantaine de réfugiés syriens dans le désert à la frontière avec le Niger. Un acte que dénonce la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme.

Drôle de cadeau de fin d'année servi par les autorités algériennes à leurs amis syriens. Après avoir passé toute l'année 2018 à jeter des dizaines de milliers de Subsahariens à la frontière entre l'Algérie et le Niger, Alger a voulu la terminer en fanfare, avec les pauvres réfugiés syriens. 

C'est la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH) qui tire la sonnette d'alarme en interpellant à la fois le gouvernement algérien, l'Etat du Niger, le Haut commmissariat aux réfugiés (HCR) et l'Organisation internationale des migrations (OIM). Selon la LADDH, les faits se sont déroulés les 25 et 26 décembre dernier et les personnes expulsées se "trouvent dans une détresse absolue, quelque part entre l'Algérie et le Niger" où elles souffrent "de faim et froid".

"Ce refoulement vers la frontière aurait été effectué par bus, avec l’implication des éléments du Croissant rouge algérien. Le groupe qui comprend aussi des Palestiniens et des Yéménites, et dans lequel figurent des femmes et des enfants, notamment une femme enceinte à son neuvième mois, était en rétention dans le centre de Tamanrasset depuis plus de deux mois", affirme le communiqué diffusé par la LADDH. 

Les autorités algériennes, pour leur défense, ont versé dans l'abject mensonge en affirmant que les expulsés sont entrés en Algérie en empruntant la frontière malienne.

Comment des Syriens vont-ils traverser tout le continent africain en descendant en Afrique de l'Ouest avant de remonter en Algérie, en passant par sa frontière la plus dangereuse? Pourquoi ne pas les renvoyer vers le Mali dans ce cas? Il est clair qu'il s'agit d'une mascarade pour se donner libre conscience en les jetant dans le désert. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 01/01/2019 à 14h44, mis à jour le 01/01/2019 à 14h47