2019 est une année chargée d’incertitudes et d’inquiétudes en Algérie. Les dirigeants sont dans l’impasse totale face à l'approche de la présidentielle d'avril prochain. Entre le 5e mandat prôné par Djamel Ould Abbes et une prolongation du mandat actuel d’Abdelaziz Bouteflika, les Algériens sont perdus.
En effet, aucune de ces options ne fait l’unanimité entre les différents cercles du pouvoir algérien. Dans ce contexte, comme le souligne le site d'information observalgerie, une commission aussi secrète que spéciale a été créée au sein du cabinet d’Ahmed Ouyahia. «Cette cellule devrait étudier une éventuelle révision de la Constitution, ainsi que la création d’un poste de vice-président de la République», souligne le site d’information.
Lire aussi : Algérie: Voici le scénario "d'immortalité" de l'entourage de Bouteflika
Ce cabinet serait appelé à se pencher sur les propositions, comme celle relative au report de la présidentielle, faite par Abderazzak Mokri, ou l’organisation d’une conférence pour un consensus national, prônée par Amar Ghoul.
Selon les informations du site, la révision constitutionnelle se traduirait par la création d’un nouveau poste de «vice-président» de la République. Un poste qui reviendrait, selon observalgerie, au Premier ministre Ahmed Ouyahia.
Lire aussi : Algérie. Présidentielle: Gaid Salah menace les officiers à la retraite qui ne la ferment pas
Il faut rappeler que la proposition de création d’un poste de vice-président n’est pas nouvelle. Me Farouk Ksentini, l'actuel conseiller en droits de l’homme du président Bouteflika, avait déjà plaidé en juillet 2013, quelques mois après l'accident vasculaire cérébral (AVC) du chef de l'Etat algérien, pour que la prochaine révision constitutionnelle puisse se traduire par la création d’un poste de vice-président afin de «combler un éventuel vide en cas de vacance du poste de président de la République».
Ainsi, la création de ce poste permettrait de facto de désigner un successeur à Abdelaziz Bouteflika en cas d’incapacité ou de vacance de pouvoir du président. Un schéma qui pourrait résoudre l’épineuse problématique de la succession au sommet de l’Etat algérien.