Le président démissionnaire Abdelaziz Bouteflika a limogé hier, jeudi 4 avril 2019, le général-major Athmane Tartag, plus connu sous le nom de "Bachir" Tartag, à la tête de la Direction des services de sécurité (DSS), l'ex-Direction du renseignement et de la sécurité (DRS), le service des renseignements algériens.
En effet, bien qu'ayant notifié le conseil constitutionnel de sa démission, Abdelaziz Bouteflika est toujours habilité à signer des décrets présidentiels.
Il conservera donc ses prérogatives jusqu'à ce que l'Assemblée nationale populaire, l'équivalent du parlement, désigne le président du Conseil de la Nation (Sénat) en tant que président de l’Etat, par intérim.
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Il faut rappeler que quelques jours avant que Abdelaziz Bouteflika ne présente sa démission, des bruits de couloirs, au sein de la DSS, avaient fait état de la démission de Bachir Tartag.
Tartag avait été promu par le président Bouteflika au rang de ministre conseiller du président, chargé des Affaires de sécurité, ce qui lui assurait le rôle de coordinateur entre les différents services de sécurité algérien.
Précision notable: suite au départ de Bachir Tartag, la DSS devient, désormais, une instance relevant du ministère de la Défense, donc relevant aussi bien de la compétence du président, mais aussi, et surtout, du général Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense et chef d’état-major de l’armée algérienne.
Le général-major Tartag était à la tête de la DSS depuis 2015, date de la restructuration des services de renseignement algériens suite au départ à la retraite du général Mohamed Medienne, dit "Toufik".