Le multimilliardaire Issad Rebrab a été bel et bien arrêté par la gendarmerie, contrairement au démenti apporté par son groupe. Et contrairement au tweet de l’homme d’affaires qui laissait croire qu’il s’est présenté à nouveau ce lundi à la brigade de gendarmerie de Bab Jdid, dans la cadre de l’affaire des équipements retenus au port d’Alger depuis juin 2018, Rebrab a été bien arrêté par la gendarmerie.
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L’homme d’affaires a été conduit chez le procureur du tribunal de Sidi Mhamed à bord d’une fourgonnette de la gendarmerie pour répondre à de nombreuses accusations, comme le montrent les images d'Ennahar TV.
En effet, l’homme d’affaires à la tête du premier groupe privé d’Algérie, Cevital, un conglomérat actif dans l’électronique, la sidérurgie, l’électroménager et le BTP, avec plus de 12.000 salariés, est accusé de «fausse déclaration concernant des mouvements de capitaux», selon la télévision d’Etat. Les autorités judiciaires souhaitent avoir des éclaircissements sur un certain nombre d’acquisitions d’actifs à l’étranger, notamment en France, comme le groupe électroménager Fagor, Brandt, etc.
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Globalement, dans le cadre de ses opérations avec l’étranger, l’homme d’affaires est soupçonné, selon la télévision publique, de fausses déclarations, de surfacturation, d’importation de matériel usagé malgré l’octroi d’avantages bancaires, fiscaux et douaniers.
Rappelons que cette arrestation intervient quelques heures après celles des frères Kouninef, à la tête d’un empire allant de l’agroalimentaire au génie civil pétrolier.
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Ces oligarques ont été précédés par Ali Haddad, l’ancien patron des patrons algériens.
Ces nouvelles arrestations interviennent après que Gaïd Salah, chef d’état-major de l’armée et vice-ministre de la Défense, l’homme fort du régime algérien, a demandé à la justice d’«accélérer la cadence» dans les enquêtes ouvertes pour corruption et transferts illicites de capitaux contre des hommes d’affaires proches du clan Bouteflika.