Il a également demandé la confiscation de l’ensemble des biens de l'ex-homme d'affaires emprisonné à Blida, près d'Alger, depuis son extradition fin 2013 du Royaume-Uni où il avait fui.
Le procès de la faillite frauduleuse de la Khalifa Bank, fondée par l'accusé, a rouvert dimanche devant le tribunal de Blida après la réponse favorable de la Cour suprême au pourvoi en cassation présenté par la défense de plusieurs accusés, du verdict prononcé en 2015.
Rafik Khalifa avait alors été condamné à 18 ans de prison ferme après que le parquet a requis la perpétuité.
Présents au tribunal depuis dimanche, Khalifa et 12 co-accusés étaient poursuivis pour les mêmes chefs d'accusation: "constitution d’association de malfaiteurs", "falsification de documents officiels et usage de faux", "vol en réunion, escroquerie, abus de confiance et corruption" et "banqueroute frauduleuse".
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Rafik Khalifa s'est défendu en affirmant que les fonds de sa banque avaient été "pillés" dès qu'il a fui l'Algérie en 2003, "avec la complicité de l’ancien système", une allusion au président Abdelaziz Bouteflika, déchu en 2019, et à son entourage.
Dans une interview en 2003, il avait accusé Bouteflika "d’être l’instigateur de la cabale contre le groupe Khalifa en France" afin de "légitimer" la liquidation de la banque et le démantèlement du groupe. Mais il n'avait pas donné plus de détails sur les dessous de ce "scandale du siècle" comme le qualifiait la presse locale.
Lors d'un premier procès en 2007, cet ex-membre de la jet set âgé de 54 ans, courtisé à Alger et Paris, avait été condamné par contumace à la perpétuité.
Après la faillite de son groupe en 2003 et celle de Khalifa Bank, qui aurait causé un préjudice de près de cinq milliards de dollars à l'Etat et aux épargnants, Khalifa s'était réfugié à Londres.
En 2014, il avait été condamné par défaut en France à cinq ans de prison pour détournement de millions d'euros.
Le groupe Khalifa était constitué autour d'une banque, d'une compagnie aérienne et de deux chaînes de télévision et employait 20.000 salariés en Algérie et en Europe.