Il devait être enterré vendredi 26 avril, mais finalement c'est ce samedi qu'Abassi Madani devrait rejoindre sa dernière demeure. Il s'agit d'un enterrement à haut risque qui pourrait donner lieu à des manifestations des islamistes algériens, à cause du contexte général de protestation qui règne dans le pays.
Abassi Madani est mort mercredi à l'âge de 88 ans après une longue maladie, dans un hôpital de Doha où il vivait en exil depuis 2003.
En 1992, il avait appelé à la lutte armée après l'interruption par l'armée du processus électoral, face à la victoire annoncée du FIS aux premières législatives multipartites du pays qui avait ensuite sombré dans une décennie de guerre civile (quelque 200.000 morts selon un bilan officiel).
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Selon une source de sécurité, les funérailles d'Abassi Madani auront lieu samedi, a indiqué à l'AFP une source sécuritaire sous le couvert de l'anonymat, en précisant qu'il serait enterré au cimentière d'El Alia, près de l'aéroport dans la banlieue est de la capitale Alger.
Mais un ancien dirigeant du FIS, El Hachemi Sahnouni, interrogé par l'AFP, a affirmé que l'enterrement "aura lieu soit dans le cimetière d'El Alia ou dans le cimetière Sidi M'Hamed", dans le quartier Belcourt dans le centre d'Alger.
"Sa dépouille va arriver (samedi) et sera emmenée dans sa maison dans le quartier de Belcourt", selon une source proche de la famille. Il sera enterré dans la journée.
Abassi Madani avait quitté l'Algérie en 2003 après avoir été libéré de prison où il avait purgé une peine de 12 ans pour atteinte à la sûreté de l'Etat. Il avait été aussi interdit de toute activité politique.
Pour de nombreux Algériens, les noms d'Abassi Madani et du FIS resteront tragiquement associés à la "décennie noire" de terribles violences dans laquelle l'Algérie a plongé après l'interruption du processus électoral et la dissolution de ce parti.