Comme tous les mardis depuis deux mois et demi, la manifestation des étudiants est un excellent baromètre de ce que devrait être le vendredi suivant.
A Alger, Oran, Tizi Ouzou, Sidi Bel Abbès ou encore Boumerdès, les étudiants continuent de manifester massivement, malgré le ramadan qui a débuté depuis ce lundi 6 mai.
Dans la capitale algérienne, les étudiants s'étaient donné rendez-vous à la Grande Poste où ils ont scandé des slogans hostiles à Abdelkader Bensallah et au dialogue auquel appelle le président par intérim. Ils ont également réaffirmé leur rejet de l'élection présidentielle du 4 juillet prochain à laquelle s'accroche Ahmed Gaïd Salah, le vice-ministre de la Défense.
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Comme lors des précédents jours de contestation, la police a bloqué l'accès au Tunnel des Facultés avec un impressionnant dispositif.
Un peu plus loin à l'Est, à Mostaganem, située à 330 kilomètres d'Alger, c'est également le même constat. Malgré la chaleur et l'impossibilité de s'hydrater, des centaines d'étudiants ont battu le pavé. Ils ont réaffirmé leur détermination à poursuivre la contestation jusqu'à "l'instauration d'une République démocratique".
A Tizi Ouzou, un bastion de la contestation kabyle, les slogans ont été clairement contre l'armée et Ahmed Gaïd Salah. "Djoumhouria matchi caserna", la "République n'est pas une caserne", ont crié les manifestants.
A Sidi Bel Abbès, les étudiants en génie civil ont promis de "court-circuiter le système". Alors qu'à Oran, ils étaient encore plus nombreux dans cette localité voisine de Sid-Bel Abbès. Pour le moment, les Algériens attendent l'autre constante du mardi, le fameux discours d'Ahmed Gaïd Salah.