Pour ce deuxième mardi du mois de ramadan, les étudiants sont encore sortis manifester massivement, à Alger, mais également dans toutes les villes universitaires.
A Alger, l'image des étudiants forçant le barrage de policiers est en train de circuler dans les réseaux sociaux.
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Installé dès les premières lueurs de la matinée, un impressionnant dispositif policier devait empêcher ces manifestants du mardi de s'approcher des points stratégiques de la capitale, notamment la place de Grande Poste et les environs du Parlement. C'était sans compter sur la détermination des milliers de jeunes venus de toutes les facultés et résidences universitaires de la capitale.
Finalement, c'est pratiquement avec le sourire que les policiers les laisseront poursuivre leur chemin et brandir leur banderole devant un Parlement déserté par ses membres.
A Béjaia, la mobilisation est intacte, malgré la chaleur qui règne dans la région en cette période de l'année et surtout, en dépit du ramadan. Même si contrairement aux mardis précédents le ramadan, aujourd'hui la marche a été plutôt silencieuse, mais les pancartes ont continué à parler à la place de leurs porteurs. On pouvait lire sur l'une d'elle une inscription assez éloquente, "Une seule légitimité: le Peuple".
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Au moment où l'armée et son chef d'état-major, le général Ahmed Gaïd Salah, tentent d'usurper la révolution, le message semble leur être adressé.
Ce mardi, il n'y avait pas que les étudiants dans les rues, même si en actionnant les leviers répressifs, Gaïd Salh fait tout pour étouffer les voix discordantes. Les avocats étaient de sortie, notamment à Bouira où plusieurs dizaines de robes noires ont scandé des slogans exigeant l'indépendance de la justice et le départ du système.