Après le décès de Kamel-Eddine Fekhar, suite à une longue grève de la faim, les autorités algériennes, craignent le pire pour un autre activiste, Abdellah Benaoum.
Ce blogueur, condamné à deux ans de prison ferme pour outrage au président démissionnaire Abdelaziz Bouteflika, incarcéré à la prison de Sidi Bel Abbès, est en grève de la faim depuis 83 jours. Selon son avocat, il a perdu beaucoup de poids et se déplace en chaise roulante.
Son état de santé s’est dégradé au cours de ces derniers jours et il a été placé en soins intensifs au Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Sidi Bel Abbès.
Les défenseurs des droits de l’homme soulignent que Abdellah Benaoum n’a commis ni crime, ni délit, et que c’est un détenu d’opinion qui doit être libéré.
Son transfert au CHU de Sidi Bel Abbès intervient quelques jours après le décès, dans les mêmes conditions, de Kamel-Eddine Fekhar, médecin et militant.
Face au tollé suscité par le décès de Fekhar, les autorités algériennes ont dépêché des enquêteurs pour faire la lumière sur les circonstances de sa mort.
Les militants des droits humains, qui accusent le système en place de porter une lourde responsabilité dans le décès de Kamel-Eddine Fekhar, demandent aujourd'hui la libération de tous les détenus d’opinions, dont Abdellah Benaoum.