Le général Ali Ghediri a finalement rejoint la longue liste des personnalités algériennes détenues par le nouveau régime. Après avoir été interpellé à son propre domicile, dans la soirée de mercredi dernier, et interrogé dans les locaux de la direction de la Sécurité intérieure, il a finalement été transféré à la principale prison de la banlieue d'Alger, hier, jeudi 13 juin, dans la soirée, par le juge d'instruction du tribunal de Dar El Beida.
Oficiellement, il a été écroué pour sa "participation à la fourniture à des agents de pays étrangers d’informations qui portent atteinte à l’économie nationale, et la participation en temps de paix à un projet visant à porter atteinte au moral de l’armée dans le but d’affaiblir la défense nationale", d'après un communiqué de son équipe de campagne.
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Certaines sources avaient fait état, en janvier dernier, d'une réunion entre ce général à la retraite et des agents des services de sécurité de l'ambassade des Etats-Unis à Paris.
Ali Ghediri était alors avec un ancien ministre des Affaires sociales de l'ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal.
Ils auraient été envoyés à Paris par le général Mohamed Médiène, dit Toufik, dont il est très proche, et à qui il doit une bonne partie de sa carrière. Ces informations permettent évidemment de comprendre la crainte qu'a Ahmed Gaïd Salah de le laisser libre de ses mouvements.
En effet, l'ex-candidat aux présidentielles annulées du 18 avril et du 4 juillet dernier n'a certes jamais fait partie d'un gouvernement et ne fait pas partie des oligarques auxquels la justice reproche des faits de corruption ou un trafic d'influence.
Cependant, le régime militaro-civil d'Alger a peur cet homme qui ne s'est jamais tu sur les dérives des dirigeants et qui, de plus, peut s'appuyer sur le puissant réseau de, Mohamed Médiène alias Toufik, l'ex-patron du défunt Département de renseignement et de sécurité (DRS), services secrets algériens jusqu'en 2015, et actuellement lui aussi incarcéré.