Vidéos. Algérie. 23e mardi: les étudiants crient «Pas de dialogue avec le gang»

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Le 30/07/2019 à 17h27, mis à jour le 30/07/2019 à 17h30

VidéoLes étudiants algériens ont manifesté pour le 23e mardi consécutif avec le slogan «Pas de dialogue avec le gang». Ils en ont profité pour dire "Non" au dialogue et lancer un message clair aux dirigeants. La sortie de Gaïd Salah ce mardi montre que le pouvoir est loin d’entendre la voix du peuple.

Pour le 23e mardi consécutif de mobilisation, malgré les vacances, les étudiants ont affiché leur détermination à poursuivre leur mouvement de contestation contre le pouvoir.

Avec les slogans «Pas de dialogue avec le gang», «Yetnahaw Ga3», «Etat civil, non militaire», «Quelle honte, le gang conduit le dialogue !», «Médias libres, justice indépendante», «Article 7, pouvoir au peuple, Gaïd Salah arrête de jouer !», «Une République, non une caserne»…, des milliers d’étudiants ont battu le pavé sous les acclamations des citoyens le long du parcours allant de Bab Azzoune à la Grande Poste.

Sur l’initiative de dialogue et le Panel conduit par Karim Younes, les étudiants ont unanimement rejeté la proposition du gouvernement qu’ils jugent incapable de mener le dialogue. Un pouvoir dont ils réclament le départ des symboles -le président par intérim Bensalah et le Premier ministre Bédoui- et qui s’avèrent être des marionnettes aux mains du général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense et chef d’état-major de l’armée algérienne.

Pour preuve, dans son discours de ce mardi 30 juillet, l’homme fort du pays a rejeté les mesures d’apaisement proposées par le panel chargé de conduire le dialogue et acceptées par Bensalah, censé pourtant être son supérieur hiérarchique. Une sortie qui ne manquera pas de redynamiser la contestation populaire.

C’est conscientes que le dialogue initié par le pouvoir ne mènera nulle part que de nombreuses personnalités contactées par les membres du panel pour rejoindre le comité devant conduire le dialogue ont décliné l’offre.

En clair, il semble qu’au sommet de l’Etat, Gaïd Salah ne semble pas se presser pour quitter le pouvoir. Il y a aussi, et certainement, cette crainte qui l’habite après son départ du pouvoir, vu le nombre d’ennemis qu’il s’est fait au cours de ces derniers mois aussi bien au niveau de la grande muette, avec des généraux en prison ou en fuite, et des puissants oligarques emprisonnés.

Par Karim Zeidane
Le 30/07/2019 à 17h27, mis à jour le 30/07/2019 à 17h30