Candidat à deux reprises contre le président déchu Abdelaziz Bouteflika (2004 et 2014), M. Benflis 75 ans, s'est notamment engagé à dissoudre le Parlement et à promouvoir une nouvelle Constitution, dans une volonté apparente de donner des gages aux manifestants qui refusent la tenue du scrutin. "Je suis un homme qui n'a pas attendu le 22 février pour se révolter contre le pouvoir. Je le défie et le combats depuis 2004", a argué l'ex-Premier ministre de M. Bouteflika (2000-2003) et fondateur du parti "Avant-garde des libertés", en réponse à ceux qui le considèrent lui-même comme un des symboles du régime à déchoir.
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Sa candidature vise à obtenir une "rupture radicale avec l'ancien régime" et "à l'avènement d'un nouveau système politique",a plaidé celui qui termina deuxième aussi bien en 2004 qu'en 2014. Répondant à ceux --nombreux parmi les manifestants-- qui s'opposent au scrutin du 12 décembre, il a mis en garde contre le risque de voir le régime "transformer la présidentielle en 5e mandat", en allusion au 5e mandat que briguait M. Bouteflika. Le mouvement de contestation ("Hirak") a obtenu en avril la démission du président Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 20 ans, mais les manifestations se poursuivent massivement chaque semaine pour exiger le départ de l'ensemble du "système".
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La nouvelle constitution devra être réécrite "dans un sens plus équilibré de répartition des pouvoirs, de manière à conjurer pour toujours le fléau de la personnalisation (...) et des tentations totalitaires", a aussi relevé M. Benflis. Samedi, le Conseil constitutionnel algérien a officiellement retenu le dossiers de cinq candidats à l'élection présidentielle, dont celui de M. Benflis. Selon la radio nationale, la campagne électorale débutera le 17 novembre.