Algérie: Lakhdar Bouragaa, Moudjahid, accepte de représenter le mouvement de contestation

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Le 01/12/2019 à 08h43, mis à jour le 01/12/2019 à 16h21

Revue de presseLe mouvement populaire de contestation algérien a désormais son chef de file. Lakhdar Bouragaa, Moudjahid, vétéran respecté de la Guerre d’indépendance, en détention depuis le 30 juin dernier, a accepté d’être le représentant de ce mouvement de contestation pacifique qui a débuté le 22 février 2019.

Le mouvement populaire algérien a désormais choisi son leader, selon une information exclusive révélée par le média 360algérie.com. Il s'agit de Lakhdar Bouregaa, Moudjahid ayant fait la guerre d'indépendance, connu pour ses postions patriotiques, et qui s'est toujours fermement opposé aux différents régimes qui se sont succédés depuis l'indépendance du pays.

Selon le médias algérien, celui-ci s’est engagé à «travailler avec tous les Algériens et toutes les Algériennes pour trouver une solution à la crise que connaît [le] pays».

Figure légitime d’Algérie, ce Moudjahid est un ancien commandant de la Wilaya IV, historique. Il s'est engagé à mettre fin au régime en place, qu’il accuse d’avoir «dispersé [les] forces pour régner dans le mépris, diviser les Algériens et ruiner [la] culture et [l']économie pour soumettre [le peuple] aux prédateurs étrangers».

Lakhdar Bouregaa est en détention provisoire depuis le 30 juin dernier pour «outrage à corps constitué et atteinte au moral de l’armée».

Dans une lettre dernièrement publiée par ses avocats, ce Moudjahid, âgé de 86 ans, salue avec force le mouvement populaire.

«S’agissant du hirak populaire, nul ne doute qu’il s’agit d’une nouvelle réalisation historique du peuple algérien. Le soutenir et répondre à ses revendications est un acte patriotique qui ne peut être dénié que par celui qui ne respecte pas ce peuple qui suscite l’admiration, la considération et le respect du monde entier…».

Malgré son âge avancé et le fait qu'il soit malade, ce vétéran respecté de la Guerre d’indépendance algérienne, et figure du mouvement de contestation, a fait savoir qu’il refusait d’être libéré sans que les jeunes détenus du mouvement populaire de contestation ne le soient eux aussi. 

Par Karim Zeidane
Le 01/12/2019 à 08h43, mis à jour le 01/12/2019 à 16h21