Tebboune, 74 ans, a recueilli 58,13% des voix au premier tour du scrutin, selon les résultats définitifs proclamés lundi d’une élection présidentielle fortement contestée.
La Constitution prévoit que “le président de la République prête serment devant le Peuple et en présence de toutes les hautes instances de la Nation, dans la semaine qui suit son élection”. “Il entre en fonction aussitôt après sa prestation de serment”, poursuit le texte.
Abdelmadjid Tebboune succédera jeudi à Abdelaziz Bouteflika, contraint à la démission en avril, après 20 ans à la tête de l’Etat, par un mouvement (“Hirak”) de contestation populaire massif du régime. Abdelkader Bensalah, président de la Chambre haute, a assuré l’intérim depuis, conformément à la Constitution, mais bien au-delà du délai de trois mois prévu par le texte.
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Ce “Hirak”, qui agite l’Algérie depuis le 22 février, rejetait l’organisation du moindre scrutin par le “système” au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1962, dont il réclame le démantèlement et le remplacement par des institutions de transition.
La participation s‘établit à 39,88%, le plus faible taux des présidentielles pluralistes en Algérie. Le chiffre est par ailleurs fortement contesté par le Hirak et des partis de l’opposition qui l’estiment gonflé.
Au lendemain de son élection, Tebboune a “tendu la main au Hirak” et lui a proposé un “dialogue afin de bâtir une Algérie nouvelle”, pour mettre fin à la crise politique en Algérie.
Mais dès vendredi, et une nouvelle fois mardi, une foule nombreuse a conspué le chef de l’Etat fraîchement élu, réaffirmant que le “Hirak” se poursuivrait.