Algérie: l'infection sévère au Covid-19 aurait provoqué de sérieux problèmes cérébraux chez le président Tebboune

Abdelmadjid Tebboune, président algérien.

Abdelmadjid Tebboune, président algérien.. DR

Le 31/10/2020 à 11h48, mis à jour le 31/10/2020 à 12h00

Revue de presseLa situation sanitaire d'Abdelmadjid Tebboune serait préoccupante. Le Covid-19 aurait provoqué de sérieux problèmes cérébraux chez le président qui pourrait perdre certains de ses facultés. En attendant, les autorités algériennes continuent de minimiser la maladie du chef de l’Etat.

En dépit des assurances sur l’état de santé du président Abdelmadjid Tebboune qu'essaient de distiller les services de la présidence algérienne, force est de reconnaître qu’on est loin de «l’examen médical approfondi» avancé pour justifier l’évacuation du président vers l’Allemagne le mercredi 28 octobre.

De nombreuses sources avaient alerté sur la gravité de l’état de santé du président, dont Maghreb Confidentiel qui avait souligné dans un ton diplomatique «ce n’est pas bon signe», avant que d’autres bien informées ne révèlent la gravité réelle du cas du président algérien.

Et selon Algeriepartplus.com, bien au fait des confidences au sommet de l’Etat algérien et qui cite plusieurs sources proches du staff médical ayant accompagné le président à l’hôpital militaire d’Ain Naadja, «les premières indications sur l’état de santé du président Abdelmadjid Tebboune sont alarmantes et l’homme risque malheureusement de ne pas pouvoir reprendre ses fonctions avec l’ensemble de ses facultés physiques et mentales». Et pour cause, selon la source, «le président algérien a subi des complications au niveau du cerveau à cause des symptômes du Covid-19».

En clair, en plus des problèmes d’insuffisances respiratoires qui ont fragilisé la santé du président, ce sont les complications entraînées par le Covid-19 qui sont à l’origine des inquiétudes sur l’état de santé de Tebboune après que les médecins algériens aient diagnostiqué le mardi 27 octobre les symptômes d’un accident vasculaire cérébral (AVC).

A ce titre, il faut souligner que des études scientifiques ont confirmé que le Covid-19 peut entraîner, dans certains cas, de sérieux problèmes cérébraux dont un AVC, des lésions nerveuses, etc.

Une situation qui a précipité l’évacuation du président Tebboune vers une structure mieux équipée et des médecins très spécialisés pour prendre en charge le traitement du coronavirus qui ne cessait de provoquer des complications sur la santé du président.

Tebboune est depuis dans une unité de soins intensifs en Allemagne censée le guérir du Covid-19, tout en lui permettant de retrouver toutes ses facultés cérébrales.

La situation critique de la santé du président peut s’expliquer par le temps écoulé avant sa prise en charge sérieuse. Celui-ci s’était mis volontairement en quarantaine depuis le samedi 24 octobre. Et il a fallu plusieurs jours avant qu’il ne soit transféré à l’hôpital militaire où son état de santé s’est aggravé, nécessitant son évacuation à l’étranger le 28 octobre par le biais d’un appareil médicalisé bien équipé vu l’état de santé du président.

Il faut souligner aussi que le coronavirus dont souffre le président est aggravé par l’âge avancé de celui-ci, 75 ans, et par le fait que l'homme soit un grand fumeur de cigarettes. Un cocktail qui a tendance à exposer davantage les personnes atteintes du Covid-19 au risque de complication de leur cas.

Partant, pour Algérie Part, «Abdelmadjid Tebboune risque, malheureusement, de se retrouver dans la même situation désastreuse que celle d’Abdelaziz Bouteflika, à savoir survivre à longue maladie harassante, mais avec des troubles neurologiques qui laisseront des séquelles indélébiles. C’est le scénario le plus catastrophique qui est redouté par le staff médical du président algérien».

Pour rappel, l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, lui aussi a été victime d’un AVC en 2013 qui a affecté sa mobilité et son élocution. Il a continué à diriger l’Algérie jusqu’en mars 2019 avec des troubles neurologiques et des séquelles incurables.

Par Karim Zeidane
Le 31/10/2020 à 11h48, mis à jour le 31/10/2020 à 12h00