Le Mouvement populaire algérien se poursuit, malgré un important dispositif de sécurité mis en place dans toutes les villes du pays et la multiplication des arrestations. Des milliers d’Algériens ont défilé, ce vendredi 31 janvier, dans les rues d’Alger, d’Oran, de Béjaia, Oran, Tizi-Ouzou, etc.
Comme lors des précédente manifestations, les "hirakistes" ont entonné les slogans hostiles au régime en place avec "Dawla madania machi aaskaria" (Pour un Etat civil et non militaire), "Libérez les otages", etc.
Partout, les manifestants ont scandé des slogans appelant à la poursuite du combat pacifique jusqu’à l’instauration d’une réelle démocratie en Algérie.
Lire aussi : Algérie: le mouvement de contestation en conclave ce samedi pour fédérer ses forces
En clair, malgré le départ des «3B» (Bouteflika, Bédoui et Bélaïz) et du clan Bouteflika, les manifestants souhaitent un changement radical du système. Et l’élection de Abdelmadjid Tebboune à la tête du pays n’est, pour eux, que la continuité déguisée du système Bouteflika, sans la présence de ce clan politique et affairiste.
En clair, les manifestants, qui célèbrent dans quelques jours l’anniversaire du lancement du mouvement de contestation populaire, confirment leur volonté à aller vers leurs objectifs de départ, à savoir «le départ de toute la bande».
Pour ce cinquantième vendredi, les manifestants, après les derniers développements de l'actualité au Proche-Orient, ont aussi scandé «Palestine Chouhada» (Palestine terre des martyrs) pour marquer leur solidarité avec les Palestiniens, en réponse au «Plan du siècle» du président américain Donald Trump.
Lire aussi : Algérie: les premières remontrances de Human Rights Watch au président Tebboune
Les manifestations à venir, qui doivent célébrer l’anniversaire du lancement du mouvement populaire de contestation vont certainement renouer avec les grands rassemblements qui ont contribué à la démission de l’ancien président Bouteflika.
Toutefois, le mouvement commence à perdre de sa vitalité.
Il est aujourd’hui divisé entre ceux qui souhaitent la poursuite de ce mouvement, jusqu’au départ de tout le système en place, et ceux qui prônent de participer au dialogue initié par le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, et faire entendre la voix du peuple pour un changement profond du système politique en place.