Après Eulmi, Haddad et Tahkout, c’est un autre oligarque, très en vue en Algérie, et particulièrement à Annaba, qui risque de passer des années en prison.
En effet, le procureur du tribunal de Sidi M’hamed d’Alger a requis, ce mercredi 2 septembre en début d’après-midi, une peine de 10 ans de prison ferme et 8 millions de dinars d’amende à l’encontre du député et homme d’affaires Baha Eddine Tliba surnommé l’«Émir du Qatar d’Annaba».
Le procureur a également requis la saisie de tous les biens des accusés, acquis en dehors des activités non conformes à la loi.
Lire aussi : Algérie: comment Tliba s’est fait piéger par les renseignements algériens en Tunisie
Tliba, placé en détention provisoire le 17 octobre 2019 à la prison d’El Harrach, est poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation, dont «blanchiment d’argent», «financement occulte de partis politiques» et «achat de voix lors des élections législatives de 2017». Il est notamment suspecté de financement occulte de la campagne de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika et des listes du FLN lors des législatives et des élections locales de 2017.
Lire aussi : Algérie: pourquoi le régime transfère les personnalités et oligarques dans des prisons éloignées
Toutefois, beaucoup voient derrière sa chute, la main du clan de l’ancien homme fort d’Algérie. En effet, l’homme d’affaires était associé à l’un des fils du feu général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, ancien vice-ministre de la Défense et ex-chef d’Etat-major de l’armée algérienne. Et beaucoup pensent qu’un différend né entre eux est à l’origine des problèmes du député d’Annaba. Il accuse un des fils de l’ancien homme fort d’être derrière la mort mystérieuse du wali d’Annaba, Mohamed Mounib Sendid, qui remonte à novembre 2014.