Depuis quelques semaines, les dirigeants algériens et certains responsables de la lutte contre la pandémie du coronavirus multiplient les sorties médiatiques pour annoncer la production prochaine du vaccin anti-Covid-19 russe, le Spoutnik-V, en Algérie.
Une initiative louable qui permettrait au pays de faire face à son approvisionnement en vaccins en quantités suffisantes, et combler les maigres doses importées à ce jour par le pays.
Après la rencontre entre le Premier ministre algérien Abdelaziz Djerad et l’ambassadeur de la Fédération de Russie à Alger Igor Beliaev, le 31 janvier dernier, la fabrication du vaccin anti-Covid-19 Sputnik V en Algérie est presque devenue un acquis et certains hauts responsables ont annoncé que le pays devrait entamer la production du vaccin russe d’ici deux mois, au plus tard.
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Toiuefois, tout le monde n’est pas du même avis. Et la sortie d’un haut responsable vient doucher un peu l’enthousiasme des dirigeants qui souhaitent à travers cette annonce cacher leur échec à approvisionner le pays en vaccins en suffisance à cause de leur politique d’attentisme.
Ainsi, selon Noureddine Boudissa, directeur général de l’Organisme algérien d’accréditation (Algerac), la production du vaccin russe Sputnik-V en Algérie est quasiment impossible.
Intervenant sur la Rado Chaine 1, il a expliqué que si les ressources humaines compétentes ne faisaient pas défaut, il n’en demeure pas moins que l’Algérie ne dispose pas actuellement de laboratoires spécialisés de Type 4 pour fabriquer le vaccin anti-Covid-19 russe.
«Vérifier la qualité de tout produit a besoin de laboratoires répondant aux normes internationales connues», a t-il souligné. En clair, le pays ne dispose pas de laboratoire à même de garantir la fabrication du vaccin anti-Covid-19 russe selon les normes requises.
Pour étayer ses dires, le directeur général d’Algerac a expliqué que l’Algérie ne ne disposait même pas d’un laboratoire pour «homologuer un masque» de protection.
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Cette sortie médiatique du responsable de l’Organisation algérien d’accréditation (Algerac), institution qui compte plusieurs laboratoires en son sein, donne une idée claire sur les capacités réelles du pays à produire localement et en toute sécurité le vaccin russe.
Rappelons que l’Algérie a annoncé avoir reçu 550.000 doses de vaccins dont 500.000 doses du vaccins russe Spoutnik et 50.000 du vaccin anglo-suédois AstraZeneca/Oxford. Des doses qui permettent de vacciner au maximum 275.000 personnes.@