Covid-19: en Algérie, toutes les frontières du pays sont fermées pour un mois

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Le 01/03/2021 à 12h54, mis à jour le 01/03/2021 à 16h50

L’Algérie a décidé de fermer toutes ses frontières avec l’extérieur et ce, à partir de ce lundi 1e mars. De même, elle a décidé de suspendre tous les vols de rapatriement de et vers son sol.

Face à la pandémie du Covid-19 et à la crainte d’une troisième vague de contamination au virus à cause des nouveaux variants, plus contagieux et plus mortels que la souche originelle, l’Algérie a choisi la voie radicale de fermer toutes ses frontières.

Ainsi, à partir de ce lundi 1e mars 2021, toutes les frontières aériennes, terrestres et maritimes du pays sont fermées aux Algériens et aux étrangers. Autrement dit, personne ne peut sortir ou rentrer en Algérie à partir d’aujourd’hui.

"Le président Tebboune a insisté sur la poursuite de l’application des mesures préventives, notamment la fermeture des frontières et de l’espace aérien en raison du contexte sanitaire international dû à la propagation des variants de Covid-19", explique le communiqué de la présidence de la République suite à la réunion du Conseil des ministres qui s’est tenue le dimanche 28 février dernier.

Ainsi, les autorités ont, par la même occasion, suspendu tous les vols de rapatriement des Algériens se trouvant à l’étranger.

Cette décision radicale est justifiée par la crainte de la nouvelle souche mutante britannique du Covid-19, déjà présentes dans le pays. Selon Fawzi Derrar, directeur général de l’Institut Pasteur, au moins 2 patients ont contracté la souche britannique. L’un des deux s’est rétabli alors que le second est toujours sous suivi médical rapproché, selon Derrar. Et le premier cas est une personne qui est justement venue de l’étranger pour enterrer un parent et qui est repartie depuis avec le risque d’avoir contaminé des proches restés en Algérie.

Selon Pr Mohamed Belhocine, président de la Cellule d’investigation et de suivi des enquêtes épidémiologiques, le variant britannique est deux fois plus contagieux et 30% plus mortel que le virus originel. "Le risque de décès de ce variant britannique de Covid-19 est plus élevé par rapport à la souche originelle (…), là on parle d’un risque de mortalité plus élevé de 30%", a t-il expliqué.

En conséquence, le président Tebboune a exigé d’élargir et de renforcer les enquêtes épidémiologiques, particulièrement celles concernant les cas infectés par le variant britannique du Covid-19, qui a fait son entrée en Algérie.

Les autorités algériennes craignent que le relâchement très inquiétant de la population ne soit un terrain fertile pour le déclenchement d’une troisième vague de contagion avec de nouveaux variants. Outre la souche britannique, les craintes des autorités portent aussi sur le variant tunisien. D’ailleurs, le poste frontalier entre les deux pays a été fermé par les autorités algériennes de crainte d’importations de cette souche.

Par Karim Zeidane
Le 01/03/2021 à 12h54, mis à jour le 01/03/2021 à 16h50