Les membres des sapeurs-pompiers algériens poursuivent leur mouvement de contestation sociale, en dépit de la répression menée par les autorités. Ainsi, ils étaient plusieurs centaines à se mobiliser ce mercredi 5 avril 2021 dans plusieurs wilayas dont celle de Tizi-Ouzou, Biskra, M’Sila, Tlemcen,…
Si la mobilisation des forces de l’ordre a empêché les manifestants d’entreprendre des marches de contestation, comme ce fut le cas le dimanche 2 mai dernier, lorsque des milliers d’agents de la protection civile ont tenté de rejoindre le Palais présidentiel d’El-Mouradia pour présenter leurs doléances au président Abdelmadjid Tebboune, ils n’en n’ont pas moins organisé des rassemblements devant et à l’intérieur de leurs unités d’intervention.
Et engagées à réprimer les manifestants, les autorités n’ont pas hésité à envoyer les forces de l’ordre dans les casernes des pompiers pour étouffer toute contestation pacifique.
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Les autorités ne souhaitent plus voir des hommes en tenue manifester. C’est ce qui explique la violence de la répression qui a fait plusieurs blessés, à l’encontre des pompiers dimanche dernier. La brutalité policière à leur égard, alors qu'ils manifestaient pourtant de manière très pacifique, a choqué profondément l’opinion publique algérienne.
De plus, le ministère de l’Intérieur a également lourdement sanctionné certains manifestants en suspendant 230 membres de la profession et en les poursuivant en justice, soulignant que derrière la manifestation des sapeurs-pompiers se cachent des parties servant des agendas hostiles à l’égard de l’Algérie.
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Face à la répression et aux sanctions des autorités, les pompiers algériens menacent de démissionner collectivement. Ce sont ainsi quelque 70.000 acteurs de la protection civile, répartis sur tout le territoire algérien, qui se retrouveront dans la rue.
Avant de passer à l’acte, un délai de 24 heures a été accordé aux autorités algériennes afin qu’elles reviennent sur leur décision de suspendre arbitrairement les 230 agents ayant participé à la protestation du week-end dernier et arrêtent de réprimer brutalement le mouvement de contestation pacifique des acteurs de la protection civile. 'Si les autorités n’arrêtent pas de s’en prendre à nos camarades, nous démissionnerons collectivement au bout de 24 heures", menacent-ils.
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Par la même occasion, ils revendiquent un dialogue sérieux et franc avec les autorités afin que leurs revendications socio-professionnelles soient prises en charge.
Pour rappel, les pompiers algériens manifestait dimanche dans les rues d’Alger pour dénoncer la précarité de leurs salaires et les mauvaises conditions de leur métier. Ils revendiquent le relèvement de leur salaire de base de 15.660 (97 euros) à 24.000 dinars (148 euros), leur exonération de l’impôt sur le revenu, l’augmentation de la prime de rendement à 40%, le versement immédiat de la prime Covid-19, etc.