«Nos beautés sont des médecins, des ingénieurs, des mariées, des directrices», a d’emblée fait remarquer le président du Front de la bonne gouvernance (FBG), en pleine campagne pour les élections législatives algériennes du 12 juin prochain.
Et comme qualifier les candidates de son parti de «beautés» ne suffisait pas, Belhadi Aissa, les a comparé à des «fraises», en soulignant à l’adresse de ses militants: «Nous vous avons choisi des fraises sélectionnées», les comparant aux précédentes parlementaires qui officiaient dans ce qu'il a qualifié de Parlement de «coiffeuses».
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Et enfonçant le clou, avec un clin d’œil raciste, le président du Front de la bonne gouvernance, explique que les «fraises sélectionnées» de son parti ne sont pas n’importe quelles fraises. «Nous n’avons pas sélectionné des fraises de mauvaise qualité exportées vers l’Afrique du Sud (comprendre Afrique Subsaharienne, Ndlr)», a t-il martelé.
Conséquence, cette sortie du président du FBG suscite l’indignation sur les réseaux sociaux. Les internautes dénoncent un discours populiste qui mêle misogynie et racisme. Un discours honteux.
Ce discours populiste qui mêle misogynie et racisme est une honte pour l’Algérie. Pire encore, ce Dr Belhadi Aïssa est prof à la fac de droit d’Alger et SG du Front de la Bonne Gouvernance "جبهة الحكم الراشد". @BelhadiAissa3, Allez en Afrique du Sud, vous allez être surpris pic.twitter.com/mq8oMPecSj
— رياض قاصد Riad Kaced (@riadkaced) May 25, 2021
Les internautes dénoncent un discours sexiste et raciste. «Imaginez un chef de parti européen parler de l’Algérie comme lui parle de l’Afrique du Sud. C’est honteux pour un prof de droit», a commenté un internaute, sur twitter, alors qu’un autre ironise en soulignant qu’«après le parlement des ”coiffeuses” bienvenue au parlement des ”fraisettes”».
Un discours au ras des pâquerettes,voila comment parle un chef de parti politique de ses candidates,qui à n'en point douter doivent être à son image. Un maquignon de nos contrées campagnardes s'exprimerait mieux que lui. On se demande où est la décantation dont on a tant parlé.
— Mohamed Dahmani (@MDahmani3) May 25, 2021
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