Khalifa, 55 ans, avait été condamné à la même peine en première instance en novembre 2020.
Le tribunal criminel de la Cour de Blida, au sud-ouest d'Alger, l'a également condamné mardi à une amende d'un million de dinars (environ 6.500 euros) avec confiscation de tous les biens saisis pour «association de malfaiteurs», «falsification de documents officiels», «usage de faux», «vol en réunion», «escroquerie», «abus de confiance», «falsification de documents bancaires» et «banqueroute frauduleuse», selon la même source.
L'ex-homme d'affaires, qui a été auditionné par visio-conférence à partir de l'établissement pénitentiaire de Chlef (ouest), a en revanche été acquitté du chef d'accusation de «trafic d'influence».
Sur quinze accusés jugés dans le cadre de la même affaire, le tribunal a acquitté huit personnes, dont l'ancien gouverneur de la Banque d'Algérie, Abdelwahab Keramane, son frère Abdenour et sa fille Yasmine.
Les autres co-accusés ont été condamnés à des peines allant de deux à huit ans de prison ferme.
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Lors d'un premier procès en 2007, cet ex-membre de la jet set courtisé à Alger et Paris, avait été condamné par contumace à la perpétuité.
Après avoir été extradé par Londres fin 2013, il a été condamné en 2015 à 18 ans de prison ferme.
Suite à un pourvoi en cassation un nouveau procès avait eu lieu en 2020 à l'issue duquel il avait été condamné en première instance à 18 ans de prison, peine confirmée mardi en appel.
Après la faillite de son groupe en 2003 et celle de Khalifa Bank, qui aurait causé un préjudice de près de cinq milliards de dollars à l'Etat et aux épargnants, Khalifa s'était réfugié à Londres.
En 2014, il avait été condamné par défaut en France à cinq ans de prison pour détournement de millions d'euros.
Le groupe Khalifa était constitué autour d'une banque, d'une compagnie aérienne et de deux chaînes de télévision et employait 20.000 salariés en Algérie et en Europe.